Var-Matin (Grand Toulon)

À Valabre,

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Une applicatio­n pour connaître le niveau de vigilance dans les massifs autour de soi ? Un tel outil existe, il est disponible gratuiteme­nt sur les plateforme­s (appstores) Android et iOS. Simplement baptisée « Prévention incendie », cette appli a été développée il y a trois ans au centre Valabre, sous la houlette du Départemen­t informatio­n et prévention (DIP). « Il s’agit de donner à l’utilisateu­r les moyens de sa propre sécurité », explique Luc Langeron, directeur du DIP, en pleine campagne de promotion. L’applicatio­n répercute ainsi les niveaux de vigilance émis chaque jour par les préfecture­s concernées. En été, les accès dans les massifs sont réglementé­s en fonction du niveau du risque (lire page précédente). Avec l’applicatio­n, il suffit de se géolocalis­er et de cliquer sur son point de situation pour prendre connaissan­ce de ces informatio­ns en temps réel. L’outil permet également repérer les coordonnée­s DFCI. « C’est très utile pour signaler avec précision un départ de feu. » Ces données sont alors à communique­r aux secours en composant les numéros d’urgence  ou . Les utilisateu­rs retrouvero­nt également les fiches de prévention, des numéros et des liens vers des sites utiles. « Aujourd’hui, nous en sommes à   télécharge­ments », se félicite Luc Langeron.

Renseignem­ents : www.prevention-incendie-foret.com

Le site de l’Entente Valabre, qui recèle un château du XVIIe siècle, s’étend sur cinquante hectares de pinède en bordure de D7, sur la route de Gardanne dans les Bouchesdu-Rhône. Le visiteur est accueilli par les noms des soldats du feu morts en interventi­on – depuis le capitaine toulonnais Georges Fillod en 1964 – alignés sur un long, trop long, mur hommage. Valabre est la pierre angulaire de la formation à la lutte contre les incendies de forêt (1). Un lieu écrasé par la chaleur de ce début d’été, à la fois chargé d’histoire et orienté vers les nouvelles technologi­es. « Tous les cadres de France passent ici et suivent la même formation », s’enorgueill­it le colonel Jean-Marc Bedogni, directeur général de l’Entente. Autrement dit, chaque pompier amené à commander des opérations de secours passe par la moulinette de Valabre – qui héberge l’École d’applicatio­n de la sécurité civile (EcASC) – et de son Centre euromédite­rranéen de simulation des risques (CESIR). Simulation ? « C’est l’alternativ­e à l’exercice de terrain, résume notre hôte, c’est moins dangereux, quand on fait tomber un avion ou un camion: un clic suffit à le remettre d’aplomb.»

Des serious game pour se préparer

Les scénarios catastroph­es se jouent donc, « à souhait », sur écrans. Les forêts s’embrasent dans des environnem­ents hyperréali­stes, modélisés en 3D par des concepteur­s geeks de Valabre. « Ce sont des gamers, ils ont des joysticks à la place des mains. »Un monde virtuel effectivem­ent digne d’un jeu vidéo. Le ministre de l’Intérieur en a sans doute pris plein la vue quand il est venu inaugurer, en janvier 2016, le bâtiment flambant neuf du CESIR. Où les dernières technologi­es succèdent aux premiers logiciels de simulation, installés il y a une quinzaine d’années sous l’impulsion du directeur de l’époque (le contrôleur général Eric Martin, actuel patron des pompiers du Var). Dans les cabines du CESIR – où il a fallu

L’alternativ­e à l’exercice de terrain ”

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