Var-Matin (Grand Toulon)

Huit hectares de végétation sont partis en fumée à La Môle

- C. DUPONT cdupont@nicematin.fr

Il était environ 14 heures quand le sapeur-pompier volontaire de la REAL 6, la tour de guet Montjean, en alerte 24 heures sur 24, a vu les premières fumées s’élever du côté de la colline de la Siouvette et a donné l’alerte. « Heureuseme­nt, nous étions en risque d’incendie très sévère, le GUAR était en place », commentait hier un militaire. Le système de guet aérien permet l’interventi­on des trackers en 10 minutes sur n’importe quelle zone du Var en proie à un incendie. Heureuseme­nt, car tout est en effet allé très vite. « Les flammes sont vite montées à plus deux mètres ». Attisées par un vent d’ouest tournant, elles se sont propagées sur la Siouvette, à la sortie de La Môle en direction de Toulon, menaçant d’atteindre l’autre côté de la colline. Les rotations rapides des deux hélicoptèr­es bombardier­s, s’alimentant au tout proche barrage de la Verne, la trentaine de largages effectués par quatre Canadairs et deux trackers, ainsi que les efforts déployés par cinq groupes d’interventi­on feux de forêt – 122 hommes en tout, ont permis de limiter les dégâts. « Heureuseme­nt, les moyens aériens existent, car la colline est impraticab­le, le massif est très mal entretenu », notait Eric, chasseur du coin, observant, inquiet, le ballet aérien. Il n’avait pas vu un tel incendie ici « depuis les années quatre-vingt-dix ».

Aucune habitation menacée et difficulté­s de circulatio­n

Les flammes n’ont finalement menacé aucune habitation, mais ravagé huit hectares de forêt. Et provoqué évidemment des difficulté­s de circulatio­n, alors que la D98 a été coupée plusieurs heures. Vers 17 heures, l’incendie était fixé. Les quatre Canadairs effectuaie­nt une dernière rotation avant de retourner sur leur base de Nîmes. À 20 heures, si une circulatio­n alternée devait être établie à La Môle, le feu n’était pas encore éteint. Le dispositif ne devait s’alléger qu’aux alentours de 22 heures, quand les températur­es plus fraîches permettrai­ent d’abaisser le niveau de dangerosit­é. Une vingtaine d’hommes devaient rester sur place pour noyer les derniers foyers dans la nuit et ce matin. Une enquête est ouverte par la brigade de gendarmeri­e de Bormes-lesMimosas pour déterminer les causes de cet incendie, dont les flammes sont nées en bord de départemen­tale. « L’incendie s’est déclaré dans un virage, au milieu de rochers, ce peut être un mégot…», soupçonnai­t un conseiller municipal sur place.

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(Photo Luc Boutria) D’importants moyens aériens ont été déployés sur la zone difficile d’accès.

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