Christophe tout en délicatesse à Puget-sur-Argens
Christophe en concert, version « piano voix », seul sur scène au Mas des Escaravatiers ? L’affiche laissait songeur... Mais la grande majorité des spectateurs qui a pris place vendredi soir dans la pinède pugétoise (le lieu idoine pour ce type de prestation) a, semble-t-il, fortement apprécié l’expérience. « Une expérience sonore » pour un « concert déstructuré » a prévenu le chanteur septuagénaire, qui peut toujours compter sur une quantité non négligeable de fans de la première heure.
« C’est pas dégueu »
Mais les trentenaires et les quadras n’étaient pas en reste pour donner de la voix. Car de mémoire de festivaliers, il y a fort longtemps que le public du Mas n’avait pas repris en choeur les refrains d’une dizaine de
tubes... Toujours la grosse cote ce Christophe. « La nuit est belle, c’est
pas dégueu » a glissé l’artiste entre deux morceaux, comme pour dire « je suis content d’être là ». Et bavard avec ça. Durant près de deux heures, alternant piano à queue et synthé (il a aussi gratté deuxtrois morceaux à la guitare), Christophe a revisité ses plus belles chansons et livré quelques morceaux de son dernier album, Les vestiges
du chaos, sorti en 2016.
Souvenirs et émotion
Frénétiquement, les téléphones portables ont été hissés dès les premières notes d’Aline, des Mots bleus ,des Paradis perdus ou de Señorita.
Des souvenirs et de l’émotion favorisés par un jeu de lumière quasipoétique, un artiste content d’être sur scène, un cadre pas « dégueu » non plus : cette date restera une très belle surprise pour ceux qui l’avaient cochée dans l’agenda. Et rien que pour le titre
Les marionnettes épuré au piano, ça valait le déplacement.