Exposition XXL des formes dans le mouvement de l’artiste Michèle Dolfi-Mabily au Comoni
Invitée par la Ville pour la traditionnelle Biennale, en compagnie des autres artistes Aurélie Magnoni, DanielAntoine, Barbak et Gougoutte, Anthony Herbin et des peintres amateurs du concours, la peintre-sculpteur varoise Michèle Dolfi-Mabily est à l’honneur, à la maison des Comoni. Un délicieux choc émotionnel et démesuré pour les visiteurs. Comme pour ce promeneur qui confit : « La sensation d’être englouti, on se sent petit comme un enfant au milieu de ces grandes personnes. »
Pouvez-vous présenter votre palmarès ? Je suis née à Toulon en , mais je vis et travaille à La Seyne depuis , date à laquelle j’ai été nommée directrice des beaux-arts (la plus jeune directrice et créatrice de cette école). A vingt ans, j’ai reçu le prix du salon international de Toulon et, en , le prix national de sculpture à Paris. Puis, en , le prix international de tapisserie contemporaine à Paris. Enfin, j’ai réalisé beaucoup d’expositions à Bruxelles, Bruges, en Italie aussi.
Le public est-il surpris par votre travail et de pouvoir circuler au milieu de vos « passants » géants ? Je suis une expérimentaliste par de nouveaux regards, de nouvelles techniques. Dans la vie, il suffit d’une demi-seconde pour voir le profil et la face d’une personne. Techniquement, Picasso a été le premier à saisir cette réalité. Duchamp, par son porte-bouteilles et « la descente d’escaliers » m’a permis de concrétiser mon regard. Il a été le premier a aiguisé mon regard. Comme l’architecture permet de faire le tour de l’espace, en sculpture, on peut faire le tour de l’oeuvre pour profiter de l’espace et du mouvement. Je peins en acrylique et par superposition des couleurs.
D’où vous est venu ce thème des « passants » ? C’était une veille de Noël. J’attendais sur le passage protégé de la place de La Liberté. Une centaine de personnes, les bras chargés de paquets, se tenait de l’autre côté. Le feu est passé au rouge, le petit bonhomme au vert. La foule déterminée s’est précipitée vers moi... Ce sont ce genre de détails que je ressens au quotidien. J’observe chaque passant. Je vibre à tout. Il faut aiguiser son oeil. Au Comoni, trente-huit pièces sont mises en valeur grâce au travail de l’équipe technique. En réalité, il y a deux cent oeuvres pour un même tableau. Courbes, mouvements, vibrations, à la Maison des Comoni. Entrée libre. Parking gratuit. Jusqu’au 28 juillet, du lundi au vendredi de 10 à 12 h et de 14 à 17 h.