-Juillet : l’hommage aux victimes de Nice
Hier soir, plus de 250 militaires et pompiers, accompagnés d’une trentaine de véhicules, ont défilé pour la fête nationale sur l’avenue de la République. Une minute de silence a été observée
L’église Saint-François de Paule, sur la place LouisBlanc, vient de faire sonner ses cloches à toute volée. Il est 18 h 30 et l’avenue de la République tombe dans le plus assourdissant des silences. Les centaines de personnes venues voir défiler les militaires toulonnais dans leurs uniformes rutilants ne prononcent plus une parole. Les tambours et les trompettes des équipages de la Flotte sont devenus muets, témoins silencieux de la douleur des hommes. Une douleur, qui, un an jour pour jour après l’attentat de Nice, est toujours présente. Que ce soit derrière les barrières de sécurité où se massent les citoyens ordinaires ou sur la tribune officielle où sont installées quelque 80 personnalités. Parmi elles, les députés Geneviève Levy et Cécile Muschotti, venues saluer le drapeau de l’école des apprentis mécaniciens de la Flotte. Ou encore le sénateurmaire Hubert Falco, le préfet Jean-Luc Videlaine et le préfet maritime, le vice-amiral Charles-Henri de la Faverie du Ché. Après une ultime revue des troupes, les quelque 250 militaires de la Marine et de l’armée de Terre ont fait claquer l’asphalte sous les semelles de leurs souliers blancs et de leurs rangers noires. Sabre au clair et boutons dorés étincelants, quelques-uns sont directement concernés par l’attentat de Nice, à l’image des marins du chasseur de mines Lyre, venus porter secours aux victimes de la Promenade des Anglais. Une trentaine d’engins les suivent, parmi lesquels de nombreux véhicules de pompiers. Eux aussi ont dû être présents sur la Prom’...« Cette Marseillaise, cet hommage, je trouve ça beau, émouvant », lâche Betul, une jeune vendeuse toulonnaise. L’émotion, c’est cela qui fait de nous des êtres humains. Des êtres de chair et de sang.