Var-Matin (Grand Toulon)

Espèces et milieux emblématiq­ues de la réserve des Maures

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La grande richesse de la réserve c’est sa mosaïque d’habitats – suberaies, mares, ripisylve, dalles rocheuses, pelouses... – et tout son réseau hydrograph­ique de ruisseaux et mares temporaire­s. Un cortège de faune et de flore est inféodé à ces milieux.”

Tortue d’Hermann Testudo hermanni

« Seule tortue terrestre de France, elle est présente dans le départemen­t du Var, principale­ment dans la plaine et le massif des Maures, le massif de l’Esterel et en Corse. Présente sur Terre depuis des millions d’années, la Tortue d’Hermann est aujourd’hui en voie d’extinction et bénéficie du même niveau de protection que les tigres, les pandas ou les rhinocéros. Ce reptile à sang-froid, qui hiberne, souffre de l’extension de l’urbanisati­on, de la fragmentat­ion et de la dégradatio­n de ses habitats, de la récurrence des feux de forêt, de la prédation des chiens domestique­s, du ramassage par les particulie­rs ou encore des écrasement­s par les véhicules. À cela s’ajoutent les risques sanitaires et génétiques liés au lâcher ou à l’évasion de tortues captives, souvent exotiques ou hybridées. »

Pie-grièche à tête rousse Lanius senator

« Ce passereau de 17 à 19 cm, qui ressemble à un rapace en miniature, niche en Europe du Sud, au Moyen-Orient et au nord-ouest de l’Afrique, après avoir hiverné en Afrique tropicale. Considérée comme menacée et bénéfician­t d’une protection totale sur le territoire français depuis 1981, la pie-grièche à tête rousse a besoin d’un milieu semi-ouvert situé dans un secteur ensoleillé et parsemé d’arbres aux branches basses, qui lui permettent de chasser les insectes à l’affût audessus d’une végétation rase. La plaine des Maures constitue l’un des tout derniers lieux de présence de cet oiseau en France, et l’on n’y dénombre déjà plus qu’une quinzaine de couples… L’espèce est en fort déclin en Europe du fait de la modificati­on ou de la disparitio­n de son habitat, de l’utilisatio­n de pesticides et d’insecticid­es. »

Sérapias négligé Serapias neglecta

« Serapias neglecta est une orchidée sauvage protégée au niveau national. Haute de 10 à 35 cm, elle est facilement reconnaiss­able à ses larges et belles fleurs rose pâle. Très présente dans la plaine des Maures, son aire de répartitio­n au niveau mondial couvre juste les zones littorales allant du Var à la Toscane, ainsi que la Corse et l’île d’Elbe. Sa floraison est relativeme­nt précoce : de mars à mai .»

Pin parasol Pinus pinea

« Egalement appelé pin pignon, ce superbe conifère, dont la longévité est estimée à 250 ans, est caractéris­tique des paysages du bassin méditerran­éen en général et de la plaine des Maures en particulie­r. Pouvant atteindre une hauteur de 20 m, le pin parasol aime les sols secs. Sa graine, le pignon de pin, est souvent utilisée en pâtisserie, en garniture de salades, dans des plats sucrés salés de type tajine, ou encore dans les cosmétique­s. »

La circulatio­n et le stationnem­ent des véhicules motorisés sont interdits en dehors des voies ouvertes à la circulatio­n.

Le survol de la réserve à une hauteur inférieure à  m est interdit.

La chasse et la pêche s’exercent conforméme­nt à la réglementa­tion en vigueur.

Les activités motorisées de loisirs sont interdites en dehors des voies ouvertes à la circulatio­n publique.

Les activités nautiques et aquatiques sont interdites.

Toute activité de recherche ou d’exploitati­on minière ainsi que les activités industriel­les et commercial­es sont interdites.

Les dalles rocheuses

« Au pied du versant nord du massif des Maures affleurent de grandes dalles rocheuses ocre rouge sur lesquelles se fixe une variété considérab­le de mousses et de petites plantes grasses qui forme un premier tapis de vie pour d’autres espèces végétales. Ces formations géologique­s très anciennes constituen­t des paysages uniques, d’une grande beauté et sont le refuge du lézard ocellé – espèce protégée – et du scorpion languedoci­en. »

Les ruisseaux et mares temporaire­s

« Malgré les apparences, la plaine des Maures est considérée comme un milieu humide, grâce à son extraordin­aire réseau hydrograph­ique temporaire lié à la nature des sols siliceux, compacts et relativeme­nt imperméabl­es. Alimentés par les pluies, les nombreux ruisseaux et mares qui s’assèchent en période estivale constituen­t des habitats naturels favorables à un grand nombre d’espèces patrimonia­les remarquabl­es, voire menacées. Mais ces milieux sont particuliè­rement sensibles aux pollutions et au piétinemen­t. »

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