Le feu à la frontière franco-espagnole est circonscrit
L’important incendie de forêt, qui avait débuté vendredi en fin d’après-midi au-dessus de la commune du Boulou (Pyrénées-Orientales), a été circonscrit à 11 h du matin hier, a-t-on appris auprès du capitaine des pompiers Céline Sobecki. Ce sinistre à la frontière franco-espagnole a parcouru quelque 190 hectares. Le feu a débuté vendredi vers 18 h.
pompiers ont lutté toute la nuit
Poussé à ce moment par un vent violent, il avait déjà détruit plus de 130 hectares de forêt deux heures plus tard. Ensuite, en raison d’un vent moins fort et du travail des pompiers, la progression s’était ralentie les heures suivantes. L’incendie a « été fixé au cours de la nuit » vers 4 h 30, avait annoncé peu avant 6 h le colonel Jean-Pierre SallesMazou, patron du Centre opérationnel d’incendie et de secours (Codis) des Pyrénées-Orientales. Toute la nuit, quelque 380 sapeurs-pompiers, dont des voisins catalans, avec 70 véhicules, ont lutté contre cet incendie. Le premier enjeu sur le flanc gauche a été de protéger le quartier d’habitation des Chartreuses. Le deuxième a été d’éviter sur le flanc droit une propagation vers l’Espagne.
« Des risques de reprise »
Quand le feu a été fixé, il s’est agi d’éliminer les dernières poches. Elles ont été traitées notamment hier matin par les hommes au sol appuyés par les moyens aériens qui ont repris au lever du jour leurs rotations interrompues vendredi soir par la nuit. Deux Trackers, un Dash, un hélicoptère Dragon 66, un hélicoptère bombardier d’eau espagnol ainsi que quatre Canadair ont participé à ces opérations aériennes. Hier, en début de matinée, les effectifs avaient été réduits à 300 sapeurs-pompiers puis encore ramenés à 180 en milieu de matinée. Il devait rester encore plus d’une cinquantaine d’hommes pour la nuit, a précisé la capitaine Sobecki. Selon les pompiers, tout au long de la journée d’hier, il a été nécessaire de « rester très vigilant » en raison d’une tramontane qui s’est renforcée avec des rafales jusqu’à 50 à 70 km/h et une chaleur qui s’est accentuée. « Il y a encore des risques de saut de flammes ou de reprise », a fait valoir cet officier. Pendant l’intervention, quatre sapeurs-pompiers ont été très légèrement blessés (coup de chaleur, coupure...), a indiqué le colonel des pompiers.