Var-Matin (Grand Toulon)

« Une belle surprise » Le carnet de route d’Amaël Moinard « Une classique d’un jour »

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Le Britanniqu­e Chris

Froome a repris le maillot jaune du Tour de France, hier, au terme de la 14e étape en haut de la côte de Rodez. Froome a mis à profit le retard du champion d’Italie Fabio Aru, mal placé au pied de la rampe finale, pour reprendre les commandes du Tour après une parenthèse de deux jours. Aru, très esseulé après les malheurs qui ont accablé son équipe Astana (abandons de Cataldo et Fuglsang), a lâché 25 secondes dans la montée d’arrivée, une côte de 570 mètres à 9,6 %. Au contraire de Froome, très bien entouré par son équipe Sky. « C’est une très belle surprise, je n’avais pas pensé que je pouvais reprendre le maillot sur une étape comme ça. Mes équipiers ont fait très attention dans les dix derniers kilomètres, jamais en tête mais toujours devant », a expliqué Froome, septième sur la ligne. Le vainqueur sortant du Tour a remercié tout particuliè­rement le Polonais Michal Kwiatkowsk­i, champion du monde 2014, qui joue un rôle fondamenta­l auprès de lui depuis le départ.

Aru : « Tout n’est pas perdu »

« 25 secondes (24 plus exactement, le temps gagné hier sur Aru), c’est énorme ! », s’est félicité le favori du Tour en ajoutant que dans cette Grande Boucle, «ilyadespet­its écarts et chaque seconde compte ». Au général, Froome précède Aru de 18 secondes. Des prétendant­s au podium, l’Irlandais Dan Martin et le Colombien Rigoberto Uran ont terminé dans le sillage de Froome. Le Français Romain Bardet, 11e de l’étape, a cédé 4 secondes à Froome mais a gardé sa troisième place au classement, à 23 secondes du maillot jaune. « J’étais trop loin derrière au début de la montée » , a reconnu Aru. «Il y a eu une cassure, j’ai dû faire un gros effort pour revenir et je l’ai payé ensuite quand il y a eu une nouvelle cassure. » « Inutile de dire que j’aurais préféré garder le maillot » ,a ajouté le Sarde. «Mais il y aura une dernière semaine très éprouvante. Tout n’est pas perdu ! » « C’était une étape abordée comme une classique d’un jour. Avec Greg Van Avermaet, champion olympique et spécialist­e des classiques, on avait beaucoup d’espoir de l’emporter à Rodez. Malheureus­ement, il est tombé sur plus fort avec Matthews. Nous avons fait la course parfaite au regard de notre schéma tactique, donc aucun regret. Pour ma part, je devais m’occuper de gérer le groupe d’échappés dans les  premiers kilomètres. Leur laisser un maximum de  minutes pour leur casser un peu le moral et leur montrer qu’on ne voulait pas les laisser partir avec trop d’avance. Quand on entend les noms qui composent ce groupe dans l’oreillette, il faut la jouer serrer. Thomas Voeckler est un maître à courir, De Gendt est super fort. Et eux aussi jouaient avec nous. Les contrôler, les garder à ’ mais pas moins, sinon ça peut donner des idées à d’autres coureurs pour contre-attaquer et rejoindre ce groupe, ce qui nous aurait mis dans la difficulté. Dans le final, on souhaitait aussi se servir du relief pour durcir la course pour favoriser le placement de Greg Van Avermaet. C’était le job de Kung et Schar. Nos deux grands gaillards de presque  mètres et  kilos car l’approche des  derniers mètres était plutôt descendant­e. C’est tactique, ça se joue sur quelques kilomètres pour l’approche. Alors au briefing le matin, on se concentre sur les images satellites, les plans de course pour savoir de quel côté de la route il faudra être à tel ou tel point. Une autre défaite aujourd’hui mais, personnell­ement, j’ai pris du plaisir à rouler à l’avant du peloton. »

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(Photo AFP) Christophe­r Froome ne s’attendait pas à reprendre les commandes de la course.
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