C’est maintenant ou jamais
L’Euro-2017, qui débute aujourd’hui, est la dernière occasion pour l’équipe de France féminine, souvent favorite mais jamais sacrée en compétition internationale, d’enfin briller avant le grand rendez-vous du Mondial-2019, qui sera organisé dans l’Hexagone. Les Bleues n’ont jamais réussi à dépasser le cap des quarts de finale, avec deux éliminations de suite aux tirs au but (2009, 2013). Mais elles peuvent espérer de grandes choses si l’on se fie à leur 3e place au classement Fifa, à leur victoire en mars dernier lors du tournoi amical She Believes Cup aux Etats-Unis ou encore à la finale de Ligue des champions 100% française Lyon Paris SG qu’ont disputé 13 des 23 joueuses convoquées. Car hormis l’Allemagne, géant mondial qui reste sur une médaille d’or aux JO-2016 et six sacres européens d’affilée, ou la Suède, vice-championne olympique habituée à jouer les premiers rôles, la France n’a pas à rougir face aux autres prétendants comme la Norvège, le Danemark, les PaysBas (pays hôte), ou encore l’Angleterre et l’Espagne, deux nations montantes. Et pourtant les Bleues, invaincues depuis 11 matches (7 victoires, 4 nuls) et leur élimination en quarts des JO de Rio, n’ont qu’un seul mot d’ordre avant d’aborder la compétition : « se faire tout petit » parce « qu’on n’a rien gagné ». « On va garder de l’humilité parce que -- ce n’est pas pour dire qu’on en a manqué auparavant mais on a toujours dit haut et fort, et on a assumé, qu’on voulait gagner un titre. Et malheureusement ça s’arrête avant. Donc là on ne va rien dire et travailler pour pouvoir être récompensées », renchérit Wendie Renard.
Les jeunes au pouvoir
Souvent brillante dans le jeu lors des phases de groupe, l’équipe de France féminine a échoué à chaque fois d’un rien lors des six dernières compétitions internationales qu’elle a disputées depuis l’Euro-2009. «Cela fait des années où on passe à très peu de choses mais je pense qu’avec la génération aussi qui arrive, cela peut être un vrai plus », espère Renard. Elle compte sur l’enthousiasme des jeunes novices Grace Geyoro (20 ans) ou Eve Perisset (22 ans) pour briser une malédiction qui dure depuis trop longtemps maintenant.