Gaël Faye, a semé ses petits cailloux poétiques au Thoronet
Gaël Faye est venu coiffé de sa double casquette au Thoronet. Première étape, une rencontre avec des élèves du lycée Raynouard de Brignoles pour une séance questions-réponses autour de son livre Petit Pays qui figurait parmi les finalistes du Goncourt 2016 avant de décrocher le Goncourt des lycéens et une tripotée d’autres prix. « L’écriture m’a permis de recomposer le puzzle de mon humanité morcelée », confesse celui dont la famille n’a pas été épargnée par le génocide qui a frappé les Tutsis... Le soir, place au rappeur au charisme fou fou fou sur la scène des Nuits Blanches pour un set qui a fait l’unanimité avec petit bain de foule improvisé dans la fontaine (vide) de la place du village. Un enthousiasme et une proximité avec le public en terrible décalage avec Radio Elvis, groupe pop qui lui succédait sans jamais pouvoir retisser tel lien privilégié.
Ascension fulgurante
Le trentenaire franco-rwandais né au Burundi et exilé en France à l’âge de treize ans, avant de retourner vivre au Rwanda, connaît une ascension si fulgurante que certains lui promettent déjà un succès à la Stromae. Sa sincérité et son intelligence lui ouvrent en tout cas toutes les portes pour décrocher les étoiles du succès grand public. Dans le Var, Gaël Faye a pu déjà faire une tentative fructueuse en semant ses petits cailloux poétiques qui lui ont permis d’atteindre le ciel de la marelle locale.