Var-Matin (Grand Toulon)

Matthews remet ça

Déjà vainqueur à Rodez, l’Australien a remporté hier un sprint disputé en petit comité (22). Où ne figuraient pas Martin, Contador et Meintjes, piégés...

- À ROMANS-SUR-ISÈRE, ROMAIN LARONCHE

Une étape de 165 km placée entre le jour de repos et les deux profils effrayants dans les Alpes. La traversée de la Haute-Loire, de l’Ardèche et de la Drôme avait tout d’une journée de ‘‘transition’’. Mais il est écrit que ce Tour 2017 ne laisserait pas beaucoup de répit. Hier le traditionn­el vent de la vallée rhodanienn­e s’est mêlé à la course. Et cela a fait des dégâts. À une quinzaine de kilomètres de Romans-sur-Isère, l’équipe Sky, et notamment Kiryienka, ont appuyé sur les pédales. Résultat, le peloton s’est étiré avant d’exploser. Dans le rôle du chef d’orchestre, Chris Froome en personne. « Dans les vingt derniers kilomètres, il y avait du vent de côté, c’est là qu’on a décidé qu’il fallait rouler. Cela a donné une fin d’étape assez folle et je suis content d’avoir été du bon côté de la cassure ». Rapidement aidé par les Movistar, Dimension Data (pour Boasson Hagen) et Sunweb (Matthews), les Sky ont fait le ménage. Dans cette lessive, pas de grands battus, mais quelques outsiders sont tout de même passés par la fenêtre. Dans l’affaire, Dan Martin et Louis Meintjes ont lâché 51 secondes, quand Alberto Contador a perdu 1’33’’. C’est toujours ça de pris. Dans ce groupe réduit à une vingtaine d’unités, Michael Matthews a montré qu’il finissait très fort ce Tour

Maillot vert relancé

L’Australien, installé à Monaco, a remporté un deuxième succès d’étape, trois jours après sa victoire en costaud à Rodez. Dans un sprint encore houleux, où John Degenkolb (3e) a quelque peu été gêné par le vainqueur. « J’ai suivi ma trajectoir­e, je n’ai pas fermé la porte. J’ai fait un sprint propre et s’il (Degenkolb) avait été plus fort, il m’aurait passé », a assuré Matthews. En plus de la victoire, le natif de Canberra s’est nettement rapproché du maillot vert, qui semblait déjà promis à Marcel Kittel. Il faut dire que l’Allemand n’a pas pu se joindre à la bataille finale, lui qui avait été lâché dans les premières difficulté­s de l’étape. Revenu à 29 points, Matthews a encore l’occasion de se rapprocher dans les sprints intermédia­ires des deux étapes alpestres. «Je vais déjà fêter ma victoire avant d’y penser, mais oui c’est possible. Kittel est le plus rapide sur le plat et je dois aller de l’avant dans les étapes où il ne peut pas suivre. C’est un plan de jeu de jeu totalement différent que nous avons Marcel et moi et nous ferons les comptes à Paris ». En attendant le verdict des Champs-Élysées, c’est un tout autre combat qui attend le peloton aujourd’hui. Au menu, quatre cols dont le Galibier, le toit du Tour du haut de ses 2642 mètres.

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(Photo EPA/MAXPPP) Michael Matthews double la mise... avec un sourire XXL.

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