À fond la caisse
BABY DRIVER
De Edgar Wright (GB). Avec Ansel Elgort, Kevin Spacey, Lily James. Durée : 1 h 53. Genre : action.
Notre avis : ★★★ L’histoire
Chauffeur pour des braqueurs de banques, Baby (Ansel Elgort) a un truc pour être le meilleur dans sa partie : il roule au rythme de sa propre playlist. Lorsqu’il rencontre la fille de ses rêves (Lily James), Baby cherche à mettre fin à ses activités criminelles pour revenir dans le droit chemin. Mais il est forcé de travailler pour un grand patron du crime (Kevin Spacey) et le braquage tourne mal. Désormais, sa liberté, son avenir avec la fille qu’il aime et sa vie sont en jeu…
Notre avis
Plaisir régressif de la semaine, Baby Driver est une série B d’action dont la BO rock-pop constitue le moteur principal. Spécialiste des comédies d’action déjantées (Les Allumés, Hot Fuzz, Shaun of the Dead, Scott Pilgrim), le Britannique Edgar Wright passe la surmultipliée et met le turbo avec ce polar inspiré du Driver de Walter Hill, qui mixe à fond la caisse Drive (pour le héros mutique pilote de braquages) et La La Land (pour le côté comédie musicale postmoderne)... Les scènes de poursuite de voitures et les gunfights spectaculaires alternent avec des plansséquences musicaux chorégraphiés avec une telle virtuosité qu’on a envie d’applaudir à la fin. Côté scénario, en revanche, rien de révolutionnaire. Trauma enfantin, braquages, poursuites, apprentissage, trahison, émancipation… C’est du basique de chez basique. Mais la mise en scène pied au plancher et les featurings font passer la pilule. Kevin Spacey est, comme toujours, parfait en méchant bien visqueux. John Hamm est transfiguré sans son costume de Madmen, Jamie Foxx assure en dur de dur et on s’amuse à voir apparaître, les uns derrière les autres, quelques-uns des musiciens de la BO (Jon Spencer, Sky Ferreira, Killer Mike Paul Williams…), dans des rôles inattendus. Dommage que le héros (Ansel Elgort) ait si peu de charisme. N’est pas Ryan Gosling qui veut ! À part ça, Baby Driver a tout pour devenir culte.