Bolt au crible
Le sprinteur jamaïquain s’alignera en Principauté pour la dernière fois vendredi et prendra sa retraite après les Mondiaux de Londres. L’occasion d’évoquer dix aspects méconnus de sa vie
IL EST FAN DE FOOT ET DE MANCHESTER UNITED
Fan de ballon rond, au point qu’il songe à se reconvertir dans le foot pro après l’athlétisme, Bolt est un fan inconsidéré de Man.
United grâce à un homme. « Je regardais beaucoup de matchs, puis un jour je suis tombé sur une rencontre de Manchester United, et je me suis dit que cette équipe était plutôt cool. Je ne me rappelle pas de qui jouait pour United, mais je me rappelle de Ruud van Nistelrooy. J’ai aimé ce mec et je suis devenu fan de lui », disait-il fin 2016.
C’EST UN GEEK
Le Caribéen est un adepte de jeux vidéo et de Super Mario. Au lycée, il n’hésitait pas à sécher souvent les entraînements pour aller jouer à la console avec ses amis, malgré les remontrances de son coach.
UN HOMME À FEMMES
Accusé d’infidélité après les Jeux de Rio l’an dernier, Bolt est un homme à femmes. Glen Mills, le coach du champion, a d’ailleurs tenté de lui interdire les relations sexuelles avant les grands rendez-vous. En vain. « Si ça avait été le cas, je serais devenu totalement fou. J’en avais besoin pour devenir plus rapide et remporter des grands titres », racontait Bolt il y a quatre ans.
UN GAMIN HYPERACTIF
Jeune, ses parents ne parviennent pas à canaliser le petit Usain. Après une consultation chez un docteur, le verdict tombe : le futur roi du sprint est un hyperactif. « Dès que j’ai su marcher, je dévastais tout sur mon passage. J’étais le gosse le plus hyperactif du monde. Pourtant, personne n’aurait imaginé cela. A la naissance, j’étais un énorme bébé de 4,3 kg. »
2009 : IL ÉCHAPPE À LA MORT
Un an seulement après ses premiers titres olympiques sur 100m et 200m, Bolt est victime d’un grave accident de la route, chez lui en Jamaïque. Accompagné d’amis, il fait trois tonneaux avec sa voiture sur une autoroute. « Tout le monde connaît mon goût pour la vitesse et les moteurs puissants, mais je ne m’attendais pas à ce que ça manque de m’ôter la vie, confiait-il
en 2013. J’ai pris conscience que quelqu’un m’avait sauvé la vie. J’ai considéré cet accident comme un message d’en haut. Comme le signe que j’avais été choisi pour devenir l’homme le plus rapide du monde. »
IL S’EST ACCROCHÉ AVEC BALOTELLI
En 2013, le Jamaïquain ne s’était pas montré tendre avec Mario Balotelli. « Je l’ai rencontré quelquefois, mais il ne m’a pas paru particulièrement sympathique, même s’il reste un grand joueur », avait-il déclaré au sujet de l’attaquant du
Gym. L’Italien lui avait répondu sur Twitter. « Tu devrais connaître les personnes avant de les juger. Ce n’est pas beau, ce que tu as dit à mon sujet. » Pas sûr que les deux hommes se soient réconciliés depuis.
SON GRAND-PÈRE DÉCÈDE SOUS SES YEUX
Il n’a que 9 ans quand il est l’unique témoin de la mort de son grand-père, victime d’une
crise cardiaque. « C’est la première fois que j’ai réalisé que tout n’était pas parfait dans la vie. Mon grand-père est décédé chez nous. Il a glissé sur le sol et s’est cogné la tête. Il est tombé dans les pommes. Ça s’est passé juste devant moi, mais je ne savais pas quoi faire. Je l’ai vu inanimé, inconscient. Je me suis senti impuissant. J’ignorais les gestes de premiers secours. »
SES POTES LE SURNOMMENT « JV »
« Bolt l’Eclair » n’est pas l’unique surnom qui poursuit le Jamaïquain. L’octuple champion olympique a également hérité d’un premier sobriquet lorsqu’il était gosse : « JV ». « Je ne sais pas pourquoi, mais ça ne me dérangeait pas, car j’avais fini par détester mon prénom. Personne ne le prononçait correctement (...). D’autres gamins m’appelaient « Insane » (fou en anglais) ce qui donnait l’impression que j’étais méchant ou cinglé. C’est seulement lorsque les filles se sont mises à scander mon prénom au lycée qu’il a commencé à me plaire », confessait-il en 2013.
IL RÊVAIT DE JOUER AU CRICKET
Usain Bolt n’a pas toujours fait de l’athlétisme sa priorité. Le Jamaïquain a d’abord rêvé de devenir joueur de cricket. A 8 ans, le gamin de la paroisse de Trelawny considère la course à pied comme
un jeu. « Mon père, Wellesley, était fou de cricket ainsi que tous mes amis. Bien sûr, on ne parlait que de ça entre nous. Tout le monde à l’école se fichait du 100m ou du saut en longueur (...). Courir vite n’était à mes yeux qu’un atout pour éliminer les batteurs au cricket (...). J’y jouais à chaque fois que j’étais autorisé à sortir », arguait le recordman du monde du 100 m dans son autobiographie.
IL A ÉTÉ UN TEMPS DÉTESTÉ PAR LES JAMAÏQUAINS
Faute de résultats après un forfait aux Mondiaux 2003 et un échec cuisant aux Jeux d’Athènes en 2004 (éliminé dès les séries), Bolt fait face aux feux des critiques au début de l’Olympiade qui doit le mener aux Jeux de Pékin. « On me traitait de bébé (...). On disait que j’étais incapable de supporter la pression d’un grand événement. Quand les fans et les médias ne brodaient pas sur mes blessures, ils critiquaient ma façon de vivre. Ils disaient que j’étais fainéant, se plaignaient que je sois fêtard (...). A leurs yeux, j’étais un athlète doué qui gâchait son talent. »