La recette de grand-mère
Pour ne pas se faire embêter par les sangliers, un certain J. Saby a trouvé une technique pour le moins originale, qu’il a exposée en dans le bulletin de la Société nationale d’acclimatation. Son père avait planté un champ de pommes de terre à proximité d’un bois, et on lui aurait alors prédit la visite de sangliers et la destruction de sa récolte. Un vieux braconnier lui suggéra une technique bien à lui qu’il mit en place. M. Salby plaça donc «dans son champ, sur une dizaine de mètres seulement, de vieilles boîtes de conserves vides qu’il enterra presque complètement, à raison d’une tous les ou m et y versa jusqu’au bord un mélange d’eau et d’urine humaine. Au-dessus, il plaça une pierre plate pour éviter une évaporation trop rapide. Les sangliers sortant le soir et approchant du champ sentaient l’odeur humaine et se figuraient qu’il y avait à l’emplacement de chaque boîte un homme à l’affût. Ils n’osaient approcher et respectèrent donc les pommes de terre. » L’histoire ne dit pas si la récolte permit à M. Salby de préparer de bons gratins dauphinois… Toujours est-il que sa technique n’a jamais été brevetée. Mais pas sûr que cette méthode, ou celle des cheveux humains disséminés aux abords du terrain, soient réellement efficaces aujourd’hui. «Car le problème, analyse Jean Crousillat, c’est que les sangliers se sont habitués à la présence humaine et n’en ont plus du tout peur. »