Gregory Porter: « Mon fils de trois ans m’aide à évoluer »
Gregory Porter porte régulièrement une casquette noire et une cagoule, qui dissimulent le contour de son visage et sa nuque affectés par plusieurs opérations. Au fil du temps, les choses se sont arrangées, mais ce look est devenu sa marque de fabrique. Les gens le reconnaissent désormais grâce à ça. Eté comme hiver, sur scène, il s’habille donc ainsi. Mais inutile de lui poser la question lors d’une interview : il n’y répondra plus. Avanthier, juste avant son concert à Juan dédié aux victimes de l’attentat de Nice («No love dying», plus aucun amour ne mourra ici), il s’est confié en toute intimité.
L’an dernier, votre concert prévu après l’attentat sur la Promenade des Anglais a été annulé. Comment voyez-vous les choses aujourd’hui ?
Maintenant, il faut continuer à vivre normalement pour vaincre le terrorisme. C’est le message que j’ai voulu faire passer en revenant chanter un an plus tard à Antibes.
Votre famille vous accompagne sur cette tournée européenne. Votre jeune fils est là, comme toujours. C’est important pour vous de les avoir près de vous aussi souvent que possible ?
C’est capital ! Je ne veux pas qu’on soit séparés à cause du business. J’ai la chance de pouvoir le faire. Mon fils, qui a trois ans, m’aide à évoluer en tant qu’artiste. Il est une grande source d’inspiration. L’amour d’une famille est essentiel. J’ai ans ; tant qu’on n’a pas d’enfant, on ne peut pas réagir comme un père. Maintenant, je sais ce que je sais. J’ai envie de voir grandir Damian. Cette tournée, elle lui est dédiée. Je tiens vraiment à ce qu’il voit son père sur scène. Sa chanson préférée dans mon répertoire, c’est Don’t Lose Your Steam . Je la chante toujours en pensant à lui. A l’école, on lui a demandé de chanter une de mes chansons. Il a choisi Consequence of love. J’ai promis à la directrice de donner un concert privé pour ses élèves, sitôt que j’aurai un peu de temps pour cela. [Il sourit]
Quand sort votre prochain album ?
J’y travaille. C’est un hommage à Nat King Cole. J’enregistre ce disque avec un orchestre symphonique et soixante-dix musiciens. Ce sera d’ailleurs très compliqué de partir en tournée !
Les arrangements sont de Vince Mindoza. Je reviens à mes premières amours ; c’est un très beau projet. George Benson a fait aussi un disque magnifique autour de la musique de Nat. On a cela en commun !