Déjà l’heure de la reprise
Après une courte intersaison, le champion de Fédérale 2 est entré dans sa phase de préparation. Avec ses dix recrues et l’humilité du promu, mais la furieuse envie de tenir la marée en Fédérale 1
Le 25 juin, à Pézenas, ils soulevaient le Bouclier et fêtaient comme il se doit un titre acquis au bout d’une saison à rallonge, mais de rêve. Lundi soir, moins d’un mois plus tard, les champions de Fédérale 2 sont déjà de retour sur le pré, après des vacances qui ont filé à toute allure. « C’est sûr, mais c’est la rançon du succès, sourit Greg Le Corvec. Les joueurs qui nous ont rejoints ont bénéficié d’un peu plus de récupération. À eux de nous amener une plus-value. » Entre deux plages de repos, le manager s’est en effet activé, niveau recrutement. Sans bouleverser non plus complètement le groupe qui lui avait tant donné satisfaction la saison dernière. Mais dans l’optique de constituer une équipe à l’image de ce qu’il souhaite mettre en place pour s’inscrire dans la durée. Avant de diriger le premier entraînement de son RCHCC nouvelle version, le coach a évoqué la nouvelle aventure qui démarre.
Greg, êtes-vous satisfait de votre effectif ? Oui. Le plus important, c’était de rester sur la continuité. Dans le groupe champion l’an dernier, beaucoup de joueurs ont le niveau de Fédérale . Il fallait le densifier un peu dans toutes les lignes, pour se mettre au niveau. Mais l’essentiel est de garder l’enthousiasme et la dynamique de l’an dernier.
Le fameux état d’esprit que vous avez loué toute la saison...
Dans un sport collectif, je pense que c’est la base. Il fallait trouver de bons joueurs techniquement, mais qui ont une bonne mentalité. Qui adhèrent au projet. C’est notre rôle, à nous, de mettre un cadre, d’organiser la vie en communauté pour que tout se passe bien.
Ne pas être les fairevaloir de cette division”
Que pensez-vous de cette poule ? Elle semble assez homogène... C’est vrai. On sait qu’il y a des gros morceaux, comme Mâcon, La Seyne, Nîmes ou Agde. On sait aussi que ça va taper plus fort, aller plus vite. Mais on a travaillé dur pour être à ce niveau-là. À nous de rivaliser avec ces équipes, et même d’imposer notre jeu. On va tâcher de bien se préparer. Quel plan de jeu voulezvous mettre en place ? Ce sera forcément dans le prolongement de ce qu’on a fait depuis ans. Mais la grosse différence, c’est la conquête. L’an dernier, la mêlée, c’était des poussées sur , m. En Fédérale , c’est un secteur déterminant, qui peut nous faire gagner des matches. On va tâcher d’avoir une mêlée très performante. Pour pouvoir bien lancer notre jeu sur ces phases-là. Mais c’est un tout. L’an dernier, on était meilleure attaque, meilleure défense. On a de bonnes bases. Mais on sait que tout sera plus dur. Après l’accession en Fédérale , il y a trois ans, vous aviez fait l’ascenseur. Cette expérience va-t-elle vous servir ? Bien sûr. Jusque-là, à chaque fois que le club est monté, il est redescendu aussitôt. Là, on veut s’ancrer durablement en Fédérale . C’est l’objectif. Et que chaque joueur franchisse un palier. En travaillant dur. Et en gardant le même état d’esprit. Pour ne pas être les faire-valoir de cette division. Objectif maintien, alors ? L’objectif, c’est de montrer qu’on est bien présent, et de pouvoir rapidement jouer le maintien. On est là, on arrive, on fait preuve d’humilité, on travaille, et puis on verra bien.
Au niveau budget, ça suit ? C’est un tout. Le président a fait ce qu’il fallait. Ça avance bien. Je crois que chez les jeunes, on est ce qui se fait de mieux. L’équipe a été championne. Maintenant, j’aimerais qu’on arrive à remplir le stade, à créer l’engouement autour du club, et que les gens adhèrent à notre projet.