Le RCT surclassé - par l’Argentine B
Au-delà du score sévère et peu flatteur, le RCT a surtout perdu son ouvreur Jonathan Wisniewski dès le quart d’heure de jeu sur une suspicion de fracture au poignet. Mauvais départ
On a beau se dire et même se répéter que le score de ces matches de préparation n’a aucune importance, la raclée infligée hier aux Toulonnais par de jeunes jaguars aux dents acérées ne peut nous laisser complètement indifférent. Battus six essais à quatre sans jamais avoir été en mesure de contester la victoire des hommes de Felipe Contepomi, les Rouge et Noir du tandem Galthié-Landreau ont au moins pu mesurer le chemin qu’il leur reste à parcourir pour se présenter dans moins d’un mois en ordre de bataille sur la ligne de départ du Top 14. Plus en jambes et surtout plus réalistes, les jeunes Argentins se sont régalés hier des fautes et des largesses toulonnaises pour les contrer à toute vitesse. Que serait-il advenu si Jonathan Wisniewski n’avait pas dû quitter ses coéquipiers dès le quart d’heure de jeu sur une suspicion de fracture au poignet ? On ne le saura jamais, mais il est évident que ce coup du sort, très contrariant pour les Toulonnais, n’a pas arrangé les affaires d’une équipe déjà très rajeunie et remaniée. Surpris d’entrée par l’arrière Delguy, le RCT avait malgré tout réussi à égaliser 7-7 grâce à un Bastareaud des grands jours et semblait en mesure de contester les Argentins sur leur terrain. Mais après les forfaits de Padovani et Clerc, ce nouveau coup dur chez les arrières a obligé Fabien Galthié à jongler avec son collectif, jusqu’à appeler Escande à l’ouverture, mais aussi finir avec Meric à l’aile...
Le désordre toulonnais
Le désordre toulonnais, même assorti de quelques jolis coups de boutoirs, a alors profité à plein à des Argentins plein d’envie et d’opportunisme. Mené 3112 à la pause après avoir subi deux contres d’Etchard et Delguy, le RCT a bien tenté de renverser la vapeur à son retour sur le pré. Mais malgré les rentrées d’une nouvelle première ligne (la mêlée était chahutée) et d’un peu plus d’expérience, à l’image de Suta, le scénario n’a pas évolué. Sans véritable ressort après les lourdes charges de travail qu’ils viennent de s’imposer, les Toulonnais ont de nouveau confisqué le ballon sans parvenir vraiment à l’utiliser. Gonzalez, omniprésent et Etchard, encore lui, parachevèrent alors le travail en laissant de simples lots de consolation à Meric et Buliruarua. Voilà qui appelle une revanche...