Var-Matin (Grand Toulon)

Le déclic ou la claque ?

Si elles veulent intégrer le dernier carré, les Bleues d’Olivier Echouafni, qualifiées de justesse, devront monter en puissance, ce soir contre l’Angleterre

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Après le quasi-miracle de la phase de poule, une place dans l’histoire ? Face à l’Angleterre, son adversaire en quarts de finale de l’Euro-2017 ce soir (20 h 45) à Deventer, l’équipe de France féminine a l’occasion de se qualifier pour la première fois dans le dernier carré de la compétitio­n. L’objectif fixé par le président de la Fédération Noël Le Graët, à savoir une place en demi-finale de l’Euro, parait à la fois si proche et si loin pour les Bleues, qualifiées in extremis pour le top 8 en dépit de leur statut de N.3 mondiales au classement Fifa. Car au moment d’aborder cette « nouvelle compétitio­n » selon les mots du sélectionn­eur Olivier Echouafni, la France, qui n’a jamais réussi à dépasser le cap des quarts de finale, avec deux éliminatio­ns de suite aux tirs au but en 2009 et 2013, reste sur un 1er tour inquiétant, à l’inverse de l’impression­nant sans-faute de son adversaire. Les « problèmes » des Bleues ? Un niveau de jeu décevant malgré un potentiel technique considéré comme l’un des meilleurs du monde, une inexplicab­le capacité à se mettre en danger à cause d’erreurs individuel­les ou de sautes de concentrat­ions, et surtout une inefficaci­té chronique au moment de conclure les occasions franches. En résumé, tout le contraire de ce qu’a démontré la sélection anglaise lors de son 1er tour parfait avec trois victoires en trois matches. Meilleure attaque de l’Euro avec dix buts inscrits - dont un 6-0 contre l’Écosse pour son entrée en lice -, l’Angleterre a fait preuve d’une efficience redoutable dans la finition, à l’image de son attaquante Jodie Taylor (31 ans), en tête du classement des buteuses avec quatre réalisatio­ns. Son succès le plus impression­nant? Sa victoire 2-0 contre l’Espagne, formation présentant un style de jeu similaire à celui de la France, avec seulement deux tirs cadrés et... 26% de possession de balle !

Bête noire

Privées de leur capitaine Wendie Renard et de la latérale Eve Périsset, suspendues, les Bleues, fortes des ressources mentales démontrées contre l’Islande, l’Autriche et la Suisse, ont toutefois plusieurs arguments à faire valoir. En compétitio­n internatio­nale, la France est tout simplement la bête noire des Anglaises, qui n’ont plus battu les Bleues depuis 1974 ! « Croyez-moi, les Anglaises ne voulaient pas nous rencontrer », avait déclaré Olivier Echouafni mercredi, en faisant également référence au succès renversant de son équipe en mars dernier lors de la SheBelieve­s Cup (2-1). « Elles ont du voir (mercredi) qu’à dix contre onze (contre la Suisse), on avait encore des forces et du caractère. Croyez-moi, rien ne pourra nous arrêter et on fera un match plein contre cette équipe anglaise », avait-il ajouté. Une sortie jugée présomptue­use par son homologue anglais Mark Sampson qui n’a pas tardé à réagir. « Il apprendra à qui parler et à qui ne pas le faire, a-t-il déclaré après la victoire contre le Portugal. Heureuseme­nt pour eux, le match ne se jouera pas dans une salle de presse. C’est un grand défi pour nous de faire face à la France, mais nous voulons gagner ce tournoi en battant les meilleures équipes ». Le bras de fer a déjà commencé.

 ??  ?? Pour survivre et décrocher un sésame historique ouvrant les portes des demifinale­s de l’Euro, ce soir contre l’Angleterre, Olivier Echouafni et Camille Abily n’ont pas le choix : il faut gagner !
Pour survivre et décrocher un sésame historique ouvrant les portes des demifinale­s de l’Euro, ce soir contre l’Angleterre, Olivier Echouafni et Camille Abily n’ont pas le choix : il faut gagner !

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