Venez festoyer aux Médiévales
La fête des saltimbanques, troubadours, fées et ensorceleurs débute ce soir aux quatre coins de la cité. Les comédiens du nouveau spectacle chevaleresque ont ouvert la porte des répétitions
Ç Ça y est, tu es prêt ? » Privé de micro, le metteur en scène s’impatiente. Son décor est encore rudimentaire. Les costumes, rangés au placard. Les comédiens, eux, affinent leur rôle, tandis que leurs chevaux opèrent quelques tours de piste. Les Nocturnes médiévales débutent officiellement ce soir, dès 19 h 45, mais la première nuit blanche a déjà eu lieu ! Dès lundi, sous le joug des sabots, la terre sablonneuse du stade François-Accusano a été retournée par le théâtre de verdure Entre ciel et terre. L’association de Besse-sur-Issole a répété son nouveau spectacle équestre, Le Destin de Breccan. Une séance jouée au galop, vu le court délai imparti à la mise en scène d’un show de plus de deux heures, scindé en deux parties. « Si c’est trop organisé, ce n’est pas bon non plus, plaisante Claude Auger. Je demande beaucoup, que ce soit sur l’histoire, les costumes, la pyrotechnique, les effets… Il n’y a aucune improvisation avec des chevaux qui se croisent à 80 km/heure. Ça va être carré! »
Passage de revue
Jubilatoire, la fiction médiévale offrira un conte féerique, plongé dans la cité du Rocher du XIVe siècle, qui n’a rien à envier au monde arthurien de la mini-série française Kaamelot d’Alexandre Astier. « Ça fait deux ans qu’on a ce spectacle dans la tête, admet la scénariste Sarah Haillot. On manque encore de quelques repères, mais ça va. » Pourtant, du tournoi d’ouverture au banquet final, les tableaux se succèdent au pas de course. À travers la fresque d’une cité touchée par un mauvais présage, plongée dans l’obscurantisme, les passages d’épées, les sonorités des hautbois et les jeux de lumière sont finement étudiés. L’artificier Nicolas Pierre, qui campe un rôle de druide pyrotechnique, promet d’ailleurs une grande parade. « Nous allons proposer de belles surprises, comme la ronde de garrochas enflammées que Claude m’avait demandé, décrit-il. C’est magique, il y a des choses que les spectateurs ne verront jamais. Ils en auront plein les yeux. »