Var-Matin (Grand Toulon)

Le mieux : pieds dans l’eau et tête sous les arbres

-

Essayez de comparer la toile d’un parasol avec un feuillage… vous comprendre­z vite. « Il n’y a rien de mieux que l’ombre d’un arbre », sourit Bruno, croisé à la sortie d’un jardin public. « On est venu pique-niquer. De l’ombre et de l’eau,» poursuit Dominique, à ses côtés. Quitter (un peu) la ville et retrouver la nature. « Le bitume accumule la chaleur, tandis que la terre l’absorbe.» Le petit Auguste, 4 ans, fils d’une amie, est frais et dispo. Dans la poussette, il y a Louison, 2 mois. « Il est bien, là. On l’a mouillé », s’assure sa mère, Vendéenne en vacances, en posant sa main sur les jambes replètes du nourrisson. Voilà peut-être la recette la plus simple, si vous n’avez pas de climatiseu­r, de ventilateu­r ou d’agitateur d’éventail qui brumise en même temps. De l’ombre – naturelle – et de l’eau.

Eau de source… froide

Sous l’allée de platanes du Jardin du Las à Toulon, s’engouffre pourtant un vent chaud. Casquettes sur la tête, les enfants d’un centre aéré de La Valette se pressent avant de prendre leur bus. « On a passé une heure au Muséum d’histoire naturelle », confie leur animateur. Dans le confort de l’air climatisé. Appréciabl­e. Pourtant, le parc peut offrir, à lui seul, une once de fraîcheur. Traversé d’une eau délicieuse­ment froide, celle de la source de Dardenne, il est le point de ralliement de familles urbaines, attirées par l’ombre des grands arbres. Sous le cèdre centenaire, la famille Clatot se retrouve pour célébrer les 6 ans de Kilyan, qui pose fièrement avec ses cadeaux. Sa tante Régine avoue que, chez elle, « dans l’appartemen­t, c’est étouffant ». Faute de courant d’air, « on vit avec la porte d’entrée ouverte sur le palier », rigole-t-elle. Ses filles Océane et Thyphaine se glissent vers un jeu un peu particulie­r : les brumisateu­rs. Et il n’y a même pas foule. Au fond du parc, les mésanges boivent furtivemen­t à l’eau qui ruisselle, tandis que la vigne tient tête au soleil.

« Plage en journée ? Non merci »

Autour d’un petit bassin, c’est une récréation de rêve. Du haut de ses 5 ans « et demi », Mathilde patauge entre canards colorés, bateau pirate et arrosoir. « Tout, tout, tout ! Il faut tenir l’après-midi », rigole Delphine, sa mère, Toulonnais­e. « On se mouille, on se met dans l’eau », lance-t-elle à l’adresse de la fillette… qui obéit parfaiteme­nt. « En ce moment, on vient bien tous les deux jours. Ici au moins, on ressent moins la chaleur. » Le jardin public pourrait être un bon endroit pour passer les heures caniculair­es. « La plage, en journée, non merci. On y va le soir, oui. » Là où il y a des jeux d’eau, les familles prennent vite leurs habitudes. L’esplanade GérardPhil­ipe à La Garde a ses fidèles, des enfants qui guettent avec joie l’ondée estivale. Le grand-père d’Isadora, bientôt trois ans, explique qu’il ne craint pas la chaleur. Vacancier de Normandie, il assure que, « nous, on a eu la canicule au mois de juin, équivalent­e à ici ! Alors, je me suis acclimaté .» Avec ses 40° annoncés, la journée mettra les organismes à l’épreuve.

Newspapers in French

Newspapers from France