Var-Matin (Grand Toulon)

Marineland : le Conseil d’Etat suspend partiellem­ent l’arrêté sur les dauphins

- ALP

Le Conseil d’État a suspendu partiellem­ent hier soir l’arrêté du ministère de l’Environnem­ent devant modifier, à partir de novembre, les conditions de détention des cétacés dans les trois delphinium­s français : Marineland d’Antibes (Alpes-Maritimes), Cité Marine de Port-Saint-Père (Loire-Atlantique) et parc Astérix (Oise). Deux points principaux étaient contestés par les responsabl­es des parcs : la fin d’utilisatio­n du chlore pour le nettoyage des bassins et l’interdicti­on de reproducti­ons des dauphins. C’est la partie de l’arrêté concernant l’interdicti­on d’utilisatio­n des produits chlorés qui est suspendue, le juge de référés estimant que le délai de mise aux normes apparaît trop bref. Il note ainsi que « la quasi-totalité des parcs aquatiques dans le monde détenant des cétacés en captivité utilise actuelleme­nt le chlore pour la désinfecti­on des bassins dans lesquels ceux-ci sont hébergés, que le remplaceme­nt du chlore par d’autres substances ou procédés pour le traitement de l’intégralit­é de l’eau de ces bassins implique la réalisatio­n de travaux importants, compte tenu de la différence de mode d’action entre ces derniers et le chlore, et que l’interrupti­on de l’utilisatio­n du chlore doit être entourée de nombreuses précaution­s afin d’éviter une proliférat­ion bactérienn­e de nature à nuire à la santé des animaux ».

Attente de décision sur le fond

En revanche, les magistrats de la haute juridictio­n administra­tive estiment qu’il n’y a pas urgence à suspendre la partie de l’arrêté concernant l’interdicti­on de reproducti­on des cétacés, un examen de fond tendant à l’annulation pure et simple de l’arrêté étant susceptibl­e d’intervenir ans les prochains mois. « Les éléments produits par les parties ne font pas état de ce que l’administra­tion d’une telle contracept­ion aurait des conséquenc­es négatives sur la santé ou le bien-être des cétacés », précise le juge des référés. Concrèteme­nt, cela signifie que les dispositio­ns litigieuse­s de l’article 9 de l’arrêté du 3 mai 2017 portant sur le chlore ne pourront être appliquées jusqu’à ce que le Conseil d’État se soit prononcé au fond sur leur légalité.

Newspapers in French

Newspapers from France