Var-Matin (Grand Toulon)

Il faut y croire !

Dans l’enceinte bouillante de l’Arena (54 000 spectateur­s attendus), le Gym doit marquer pour espérer se qualifier pour le barrage. Les joueurs de Lucien Favre demeurent optimistes

- VINCENT MENICHINI, À AMSTERDAM

Dans les couloirs de l’Allianz Riviera, mercredi dernier, on l’a quitté, ses deux téléphones portables en mains, agacé par la physionomi­e du match aller, mais également plein d’espoirs en vue du retour. « Il faut toujours y croire, car il y a la place, vraiment », nous confiait, alors, Dante, éternel optimiste. Même son de cloche, en ce début de semaine, au moment de quitter Charles-Ehrmann. La mine enjouée, mais l’esprit déjà tourné vers l’arène, où une féroce bataille attend le Gym, le capitaine en a remis une couche. « Bien sûr que je suis persuadé qu’on peut le faire », nous a-t-il lancé. Dans le sillage de Dante, dont les mots ont visiblemen­t été contagieux au sein du vestiaire, la délégation rouge et noire assure que la mission est périlleuse, mais loin d’être impossible. Même sans Mario Balotelli ? « Oui, car on a Alassane (Plea) et sa capacité à prendre la profondeur. On va se créer des occasions, je le sais », confie un joueur.

« On n’est pas du tout défaitiste »

« On n’est pas du tout défaitiste, ni fataliste, appuie Julien Fournier, qui accompagne le groupe depuis hier matin. Ne pensez pas qu’on y va dans le costume du Petit Poucet. Ce n’est pas un miracle qu’il faut faire, mais un vrai bon match de football. » Pour atteindre le barrage de la Ligue des champions, ce qui lui assurerait une participat­ion à la Coupe d’Europe, l’OGC Nice doit marquer, ce soir, dans un stade bouillant, garni de plus de 50 000 spectateur­s qui auront à coeur de rendre hommage à Abdelhak Nouri, victime à 20 ans d’un malaise cardiaque en plein match, il y a quelques semaines. Au coup d’envoi, l’émotion sera grande du côté de la sublime Arena, où le Gym joue gros. Le défi est immense face à cette équipe de l’Ajax bâtie pour jouer, presser et attaquer. Lors de la première manche, sa supériorit­é technique a parfois été criante.

Cardinale, l’heure de la revanche

Or, grâce à une rigueur tactique de tous les instants, les Niçois n’ont longtemps rien offert, fermant tous les espaces et empêchant les ailiers de poche que sont Kluivert et Younes de prendre de la vitesse. Un plan de jeu minutieuse­ment mis sur pied par Lucien Favre et son staff qui a eu les effets escomptés jusqu’à l’égalisatio­n « tombée du ciel » de van de Beek, tout heureux de s’être retrouvé sur la trajectoir­e du ballon, suite à une sortie au poing de Cardinale qui a relancé le débat sur le poste de gardien dans les troquets et ailleurs. Pour espérer, il faudra un grand ‘’Cardi’’, celui qui avait écoeuré le Paris Saint-Germain, en avril dernier. Il faudra un Gym de gala, un Seri en mode caviar, un Plea efficace, mais aussi que Lees-Melou, Srarfi et Eysseric aillent au bout de leurs idées et le plus souvent provoquer Veltman et Viergever qui apparaisse­nt comme les plus friables du collectif amstelloda­mois. Porté par 2000 supporters, Nice a le droit d’y croire. Mieux, il doit y croire.

 ?? (Photo AFP) ?? Lucien Favre devra se passer de Mario Balotelli en attaque, blessé.
(Photo AFP) Lucien Favre devra se passer de Mario Balotelli en attaque, blessé.

Newspapers in French

Newspapers from France