Var-Matin (Grand Toulon)

Francis Perrin lance en beauté le festival In Situ à Carqueiran­ne

- A.G

Après avoir patienté un peu plus de 20 minutes, le public se languit de voir apparaître Francis Perrin. Mais ce n’est qu’après une brève explicatio­n sur le lieu et l’histoire du festival que la lumière se tamise. La musique se lance enfin et le voilà qui arrive, en courant, sous les applaudiss­ements des spectateur­s. « Désolé pour cette précipitat­ion mais je n’ai que 100 minutes pour vous faire le portrait de Molière. Je n’ai plus l’âge pour le réincarner mais j’ai celui de le faire revivre » explique-t-il avant de commencer à relater l’histoire du célèbre comédien. Seul sur scène, il n’a pour décor qu’un simple fauteuil, une table et un paravent avec quelques costumes. Suffisant pour captiver le public. En jouant avec le son et la lumière, il arrive donc facilement à maintenir le public concentré sur le parcours de Jean-Baptiste Poquelin, enchaînant à plusieurs reprises quelques pas de danse.

Une touche d’humour

Des éclats de rire. Quelques rictus pouvaient se remarquer sur le visage des personnes présentes hier soir. Intonation, imitation et répliques accrocheus­es, voilà comment Francis Perrin fait sourire le public. « Qu’il est beau notre roi, c’est un soleil ». Dès le début de la pièce, le comédien donne le ton avec ses jeux de mot. Il n’oublie pas, non plus, de faire participer le public en s’adressant directemen­t à lui ou en lui demandant sa collaborat­ion notamment lors de la tirade de Sganarelle dans Dom Juan. « Il y en a dix qui suivent, c’est bien » lance-t-il en observant le manque de participat­ion. Heureuseme­nt, le public se réveille rapidement et enchaîne les vers à l’unisson. Ne souhaitant pas finir le spectacle sur la mort de Molière, note qu’il considère trop négative, Francis Perrin propose un dénouement inattendu : une cérémonie délivrant un Molière à Molière pour sa pièce, Les femmes savantes en 1 672. « Je ne vais pas vous demander de faire une minute de silence pour le patron mais simplement de vous souvenir » conclut-il en énumérant toutes ses pièces. Voilà donc une 300e représenta­tion réussie, acclamée par le public. « Merci Monsieur Molière ».

La Dame de chez Maxim

(Georges Feydeau) Une comédie pleine de quiproquos, basée sur l’adultère. Le 1er août à 21 h 30. Durée 1 h 30.

Le Schmilblic­k

(Pierre Dac) Deux hommes sont chargés de faire démarrer le Schmilblic­k, un appareil étrange. Le 3 août à 21 h 30. Durée 1 h 20.

Tout Bascule

(Olivier Lejeune) Un mariage rythmé par un enchaîneme­nt de catastroph­es. Le 4 août à 21 h 30. Durée 1 h 45.

À Vos Souhaits

(Pierre Chesnot) Le partage de l’héritage d’un mort… encore vivant. Le 7 août à 21 h 30. Durée 2 h.

Bon Pour Accord

(Eric Le Roch) Un dîner de couples qui dégénère. Le 9 août à 21 h 30. Durée 1 h 30.

 ?? (Photos Valérie Le Parc) ?? Francis Perrin relatant la vie de Molière en costume d’époque.
(Photos Valérie Le Parc) Francis Perrin relatant la vie de Molière en costume d’époque.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France