Accident de car de Puisseguin: le rapport d’enquête rendu public
La cause directe de l’accident est bien une perte de contrôle du poids lourd entré en collision avec le car dans un virage, mais «plusieurs facteurs» expliquent le bilan particulièrement lourd : dans son rapport sur l’accident de car de Puisseguin (Gironde) (1), rendu public hier, le Bureau d’enquêtes et d’analyses sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT), appelle à modifier la législation pour renforcer les normes de construction des véhicules. Parmi ces facteurs aggravants firgure notamment « la présence d’un réservoir additionnel de gazole installé au dos de la cabine du tracteur routier non conforme à la réglementation », un élément déjà mis en évidence par une enquête de gendarmerie en juillet 2016.
Les sorties difficiles d’accès
Mais aussi « la nature des matériaux utilisés pour l’aménagement intérieur de l’autocar, leur tenue au feu et la toxicité des gaz dégagés par leur combustion» ; « la difficulté pour les passagers d’actionner les dispositifs de désenfumage équipant l’autocar» ; et enfin «la difficulté pour les passagers d’utiliser les deux accès et les sorties de secours de l’autocar» et «l’absence d’éclairage à l’intérieur de l’autocar après la collision ». Pour Me Marie Mescam, qui représente plus de 300 des quelque 350 victimes directes ou indirectes de l’accident, «la plus grosse découverte, ce sont les normes anti-feu dans le bus » qui sont «extrêmement basses » et ont peu évolué. Et d’appeler à la mobilisation des autorités et de l’opinion publique pour «changer les choses » : « Il ya à peu près un bus par mois qui s’embrase en France. » 1. Survenu le 23 octobre 2015, il avait fait 43 morts. Il s’agit de l’accident de car le plus meurtrier en France depuis celui de Beaune en 1982.