Moins de contraintes sur les plages à l’horizon ?
Les risques de submersions marines, liés au réchauffement climatique, seraient moins grands que prévu selon une étude présentée jeudi aux élus du Syndicat des communes du littoral varois
La réunion annuelle du Syndicat des communes du littoral varois (SCLV) s’est tenue jeudi soir, à l’hôtel de ville du Lavandou. Le SCLV a notamment fait le point sur le très controversé « Décret Plage », qui entend réduire le nombre d’établissements installés sur les plages et les contraint à de lourds travaux pour devenir démontables. Les maires et élus des 30 communes du syndicat étaient ainsi réunis, en compagnie de quelques personnalités comme Frédéric Cuvilier, ancien ministre délégué aux Transports, à la Mer et à la Pêche, et Sylvie Houspic, secrétaire générale de la préfecture du Var. Cette dernière a assuré son total engagement contre les risques de submersions marines. « Il y a un risque, nous le partageons et nous l’anticipons ensemble. Il faut s’adapter aux changements climatiques », a-telle affirmé.
Une étude qui change la donne
Le dialogue a été constructif, et David Barjon, directeur départemental des Territoires et de la Mer du Var, a tenu à rassurer ses interlocuteurs. En effet, une étude menée par le Bureau de Recherche Géologiques et Minières (BRGM), en cours de finalisation, donne des résultats encourageants avec un niveau d’eau en-dessous de ce qui était annoncé. Lorsque le bilan sera validé dans les prochains mois, les contraintes pourront donc être allégées pour les collectivités. Le risque de submersions marines sera ainsi anticipé précisément, alors que jusqu’à présent la préfecture émettait un porter à connaissance général, ne faisant pas état de la spécificité littorale de chaque commune. Une bonne nouvelle donc.
« Pas de panique »
Tous les participants à cette réunion avaient sur leur table un rapport de la chambre de commerce et d’Industrie (CCI) du Var sur l’économie du sable. L’enquête venait donc ajouter de l’eau au moulin aux inquiétudes des élus, avec certains chiffres éloquents. Si le sable venait à disparaître dans le Var, 38 000 emplois seraient menacés et 2,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires seraient perdus. Gil Bernardi, maire du Lavandou et président du syndicat, a rappelé que la réflexion se porte sur le très long terme, à l’horizon 2100. « C’est un sujet passionnant, mais pas de panique », a-t-il soufflé. La seule vraie inquiétude concerne les domaines portuaires, qui risquent d’être concernés dans un avenir proche.