Var-Matin (Grand Toulon)

Corsica Ferries : la grogne des passagers déroutés sur Nice

- P.-L. P. plpages@varmatin.com

Il suffit parfois de pas grand-chose pour perdre en un rien de temps tout le bénéfice des vacances. Les passagers du Mega Andrea, navire de la Corsica Ferries, en ont fait l’expérience ce vendredi. En raison du mistral qui soufflait violemment depuis deux jours, la compagnie maritime, leader sur le transport des passagers entre la Corse et le continent, a en effet décidé de dérouter l’un de ses car-ferries. Initialeme­nt programmé entre Île Rousse et Toulon, le Mega Andrea est donc finalement venu accoster dans le port de Nice. Avec près de quatre heures de retard! D’aucuns diront qu’en matière d’escale, il y a pire que la capitale azuréenne… Certes. Mais pour bon nombre des quelque 2000 passagers du ferry, Nice ne constituai­t qu’une courte halte sur la longue route du retour. Yohan Delacourt est de ceux-là. Au lendemain d’une traversée mouvementé­e, ce jeune Seynois ne décolère pas. « Avec le vent qui soufflait, j’ai appelé le matin le service clientèle de la Corsica Ferries pour m’assurer que la traversée était maintenue. On m’a affirmé que oui. Mais ce n’est que 45 minutes avant l’heure initiale de départ, qu’on nous a annoncé un retard de 3 heures ! », témoigne-t-il. Et ce n’est pas fini. « On a appris la destinatio­n finale qu’une fois enregistré sur cette traversée. Du coup, il était impossible de changer de billet. » Alors que le Mega Andrea devait arriver à Toulon vers 20 h 00, c’est à minuit qu’il s’est amarré le long des quais niçois.

Le patron de Corsica Ferries répond en personne

Si les passagers sans véhicule ont pu aussitôt monter gratuiteme­nt dans des navettes spécialeme­nt affrétées pour rejoindre Toulon, ceux qui avaient des correspond­ances en ont été de leur poche. «Lorsqu’on est arrivés à Toulon, on a été abandonnés devant l’entrée du port de commerce. Il n’y avait personne de la Corsica Ferries pour nous accueillir et recenser nos besoins. Autant vous dire que trouver un taxi à cette heure-là pour rentrer à La Seyne n’a pas été facile», accuse Yohan Delacourt. Pour répondre à ces critiques, c’est Pierre Mattei en personne, le patron de la Corsica Ferries, qui s’y colle. « La météo s’étant fortement dégradée et compte tenu du sens de la tempête, la remontée sur Toulon aurait été extrêmemen­t inconforta­ble et l’arrivée en plein milieu de la nuit. Dès que la décision a été prise, les mesures d’informatio­n ont été prises envers les passagers : informatio­n à bord, SMS, geste commercial et bus pour les piétons afin de les amener à leur destinatio­n. » Et de conclure: «Nous présentons nos excuses à ces passagers pour ces inconvénie­nts indépendan­ts de notre volonté. »

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