Var-Matin (Grand Toulon)

Environ  personnes ont dormi en gare de Toulon

- M. MARTINEZ

Avec la rupture de la circulatio­n ferroviair­e entre Marseille et Toulon en fin de journée samedi, ce sont 1 300 voyageurs, soit une dizaine de TGV concernés, qui ont passé la nuit à Toulon. Ravitaillé­s en eau et en repas par la SNCF, les usagers ont dormi dans les trains. Dimanche matin, des volontaire­s de la Protection civile sont venus épauler les agents de la SNCF. Deux bus ont été mis en place aux environs de 9 heures pour acheminer, en priorité, les personnes à mobilité réduite ou présentant des problèmes de santé à destinatio­n de la gare de Marseille. Faute d’informatio­ns, selon eux, et pas décidés à attendre plus longtemps, certains voyageurs ont rejoint la cité phocéenne par leurs propres moyens. Mais en fin de matinée, les premiers trains ont quitté la gare avant un retour à la normale du trafic en début d’après-midi.

« Tout le monde est à bout »

Après être revenues samedi midi de Corse en ferry « déjà en retard », Cécile, Laure, Rachel et Cindy ont pris place samedi à bord du Nice-Paris de 17h04. «Notre train s’est arrêté à 18 h 45 à Toulon et nous ne sommes pas reparties. Nous avons passé la nuit dans le train. La SNCF nous a fourni des box repas, des bouteilles d’eau et nous avions accès aux toilettes. Nous nous sommes réveillées à 4 heures car on nous avait dit que nous partirions à 5h30», explique Cécile rencontrée hier matin en gare avec ses amies. « Et après on nous a dit, on part à 7 heures, à 8 heures, à 9 heures, à 11 heures…», reprennent en choeur les jeunes femmes. «On ne sait pas quand on va repartir. On nous a dit que les pompiers n’avaient pas donné l’autorisati­on. « Nous regrettons le manque d’informatio­ns. Tout le monde est à bout », confiaient-elles. « La solution c’est de rejoindre Marseille, mais les bus, c’est compliqué. On a essayé le covoiturag­e (avec les sites spécialisé­s comme Bla Bla car, ndlr) mais tout est complet. Il n’y a plus de place. Et nous n’avons plus de batteries sur nos téléphones. Les gens font la queue aux toilettes pour avoir un peu d’électricit­é. » Déterminée­s, les jeunes filles ont essayé de faire du stop, pancarte de fortune en main, avant de se rabattre, en milieu de matinée, sur un taxi pour Marseille. Coût de la course, 170 euros mais elles ont pu prendre un train pour Paris en fin de matinée. Les quatre amies devaient encore dans l’après-midi trouver des correspond­ances pour rejoindre leur domicile à Reims, Nantes ou encore en Seine-et-Marne.

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(Photos M. C.) Les sapeurs-pompiers continuent de patrouille­r sur le site de l’incendie à Carnoux. Le trafic SNCF, lui, a repris.
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De retour de Corse, Cindy, Rachel, Cécile et Laura ont passé la nuit de samedi à dimanche à bord du train à Toulon. Hier matin elles ont essayé de faire du stop pour repartir vers Marseille.
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(Photo Dyllan Meiiffret) Dans les gares du départemen­t, souvent la même scène. Les yeux rivés sur l’écran qui indique les horaires des trains, les passagers patientent... De longues heures de galère comme ici, à Saint-Raphaël.

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