Édouard Philippe démine le terrain fiscal
Cotisations sociales, CSG, APL... le Premier ministre Édouard Philippe a tenté, hier, de déminer le terrain fiscal à l’approche de la rentrée, sans entrer dans le détail sur les questions sociales sensibles, dont la réforme du Code du travail. Interrogé sur BFMTV/RMC, le chef du gouvernement a précisé la trajectoire de la baisse des cotisations sociales promise par Emmanuel Macron, après l’annonce la veille par Bercy que cela se ferait en deux temps en 2018.
« Un gain de pouvoir d’achat considérable »
« Je vous ai dit qu’on allait baisser les cotisations sociales de 3,15 points » en 2018, a-t-il déclaré. « On va les baisser de plus de deux points au 1er janvier et à la rentrée de septembre-octobre, on va les baisser d’un peu moins d’un point », a-t-il détaillé, affirmant que cela occasionnerait «ungainde pouvoir d’achat considérable » pour les actifs. À l’annonce mercredi de cette baisse en deux temps en 2018, et non en une seule fois, certains commentateurs ont estimé que l’effet en janvier sur la fiche de paie des salariés serait peu visible et que de fait, la réforme serait difficile à défendre. Car en parallèle, le gouvernement va augmenter dès le 1er janvier de 1,7 point la Contribution sociale généralisée (CSG) pour compenser cette baisse des cotisations sociales, une mesure qui va toucher aussi les retraités. Face aux reproches d’un auditeur sur cette décision, le Premier ministre a fait valoir que la CSG était « perçue sur l’ensemble des recettes » et « pas simplement sur les plus petits contribuables ». « Elle est également perçue sur les revenus du capital », a-t-il souligné.