Dommage !

Parce qu’il n’y a plus d’argent disponible que pour les joueurs de foot, les partis politiques ont dû renoncer aux bonnes vieilles universités d’été où l’on se dorait l’épiderme le matin et la pilule le soir, où sur les plages aoûtiennes on préparait les grèves de septembre, où l’on savourait du poisson frais en ruminant les anciennes rancoeurs et où se nouaient d’avantage d’idylles que d’alliances. A l’exception de François Hollande, logé et nourri par le Festival d’Angoulême, petite Sorbonne à lui tout seul, et de Jean-Luc Mélenchon résolu a convertir en bouillabaisse les fonds économisés pendant sa campagne. Dommage ! On ne verra pas cette année, les gros bras de la gauche et les mollets de coq de la droite. On ne découvrira plus en maillot de bain les ex-ministres ayant attaché leur nom à une loi. On ne composera plus les lendemains qui chantent entre deux plateaux de fruits de mer. Quant aux marcheurs dont le trésor de guerre aurait permis de financer de fastueuses retrouvailles, ils ont refusé de sacrifier à un rituel qui les aurait obligés à s’asseoir. Dommage ! Un coup de chapeau à M.Macron revenu de vacances avant ses troupes pour aller chasser, faute de plombier polonais, le maçon autrichien et l’électricien bulgare afin, si j’ai bien compris (pas certain !) que ces « travailleurs détachés » puissent bénéficier de charges qu’on n’a pas les moyens

d’alléger.