Facundo Isa a déjà la tête à Clermont
Facundo Isa a montré ses belles dispositions pour le match contre Pau. Le Puma a montré qu’il savait griffer. Il aime ça et veut le prouver de nouveau contre Clermont
«Quand ça pique, ça me plaît » dit-il en se marrant. Facundo Isa fait son retour à Toulon quatre ans après un premier passage - déjà remarqué - en 2013. Après huit mois passés dans le Var, l’Argentin avait préféré retrouver dans son pays natal pour parfaire son apprentissage du haut niveau et tutoyer la sélection nationale sud-américaine. Pari gagné puisque ce troisième ligne compte désormais à son actif 26 capes. Ce nombre de sélections devrait d’ailleurs évoluer au fil des ans. Le joueur des plus prometteurs n’a pas encore 24 ans. La saison dernière, Pierre Mignoni n’a eu qu’à se féliciter de la présence de ce joueur, arrivé de Lyon à l’intersaison après avoir fait office de joker médical, au sein de l’effectif du LOU. Dimanche dernier, face aux joueurs de la Section Paloise, Le néo-Toulonnais a multiplié les charges, cassant les plaquages et jouant juste quatre-vingts minutes durant. Pour son entrée en matière, il garde en tête ses premières émotions. « On a vraiment travaillé dur au cours de ces huit semaines de préparation. Et dimanche, on a récolté les fruits de notre labeur, explique-t-il dans un français encore un peu hésitant.
Face à Pau, vos trente premières minutes ont vraiment été impressionnantes. En avez-vous vraiment conscience ? Oui, ça jouait très vite. On a atteint par moments plus de mètres minute. Si on a pu faire une telle entame c’est dû à notre préparation au cours de laquelle on n’a vraiment pas chômé.
Après un premier passage à Toulon il y a quatre ans, vous semblez revenir très aguerri ? En , l’équipe de Toulon était vraiment énorme (N.D.L.R. Dany Rossouw, Chris Masoe, Juan Martin Fernandez Lobbe, Juanne Smith, notamment, sans oublier Pierrick Gunther ou encore Virgile Bruni). J’étais encore en formation, en plein apprentissage. D’ailleurs, je sais aujourd’hui que l’apprentissage dans le sport de haut niveau se poursuit sans cesse. On a toujours quelque chose à apprendre.
La concurrence ne vous effraie pas ? Au contraire ! Jouer quand on est en concurrence avec les énormes joueurs qui sont dans l’équipe, c’est exaltant. Comment avez-vous vécu cette première rencontre à domicile ? À la descente du bus à notre arrivée au stade, cette ferveur du public vous prend aux tripes. C’est une grande et belle émotion à vivre. Ici, c’est la même passion qu’en Argentine. Les supporters ont vraiment le tempérament latin comme je l’avais remarqué lors de ma première venue.
On vous a vu au four et au moulin contre les Palois. Et dès dimanche, il va falloir remettre ça contre les Clermontois ? Oui, bien sûr, il va falloir s’y filer, de nouveau. Contre Pau, ce n’était déjà pas si facile malgré l’ampleur du score. Il faisait très chaud. Il est heureux qu’Anthony (Belleau) est très bien animé le jeu. Dimanche devant leur public, les Clermontois qui se sont inclinés lors du match d’ouverture à Bordeaux (-) vont nous attendre comme il faut. On sait que ça va piquer fort. Mais pour tout dire, j’aime bien ça. Ces situations-là nous obligent à rester constamment concentrés.
Sujet justement à quelques ponctuels problèmes de concentration (l’intéressé reconnaît pouvoir être « absent » par moments à l’entraînement), Facundo Isa, distrait et bordélique dans la vie de tous les jours est un garçon aimable et un ami fidèle. Ses compatriotes Juan Martin Fernandez Lobbe ou encore Juan Manuel Leguizamon (né comme lui à Santiago del Estero) peuvent l’attester. Ses nouveaux coéquipiers toulonnais vont pouvoir désormais le découvrir.
L’apprentissage ne finit jamais” A Clermont, ça va piquer”