Var-Matin (Grand Toulon)

Ecoles hors contrat : comment ça marche ?

S’ils ne totalisent qu’une infime partie des élèves scolarisés dans l’aire toulonnais­e, les établissem­ents hors contrat ont enregistré une forte hausse de leurs effectifs. Un mouvement s’inscrivant au niveau national et qui suscite un contrôle accru de la

- SIMON FONTVIEILL­E sfontvieil­le@varmatin.com

Le hors contrat, c’est une catégorie de l’enseigneme­nt englobant une galaxie allant de l’école catholique à celle appliquant la pédagogie Montessori en passant par des écoles de commerce… L’aire toulonnais­e compte cinq établissem­ents de ce type dans le premier degré, contre douze dans le second. En cette période de rentrée scolaire, tentons d’y voir plus clair dans ce monde évoluant en marge de l’Éducation nationale.

Peu d’élèves mais des effectifs en augmentati­on

Si l’on en croit l’inspection d’académie du Var, les élèves varois inscrits dans des établissem­ents du premier degré hors contrat étaient 446 en 2015 contre 594 en 2 016. Ceux scolarisés dans le second degré hors contrat étaient 588 en 2015, et 646 en 2016. « Pour septembre 2017, nous nous attendons à peu près aux mêmes effectifs, glisse-ton du côté de l’inspection académique.

Nous ne constatons le nombre

d’élèves une fois qu’ils sont inscrits. »Si les élèves du hors contrat ne représente­nt que 0,62 % des élèves du premier degré et 0,85 % du second dans le Var, cette augmentati­on s’inscrit dans un mouvement national. À en croire le quotidien La Croix, 33 000 jeunes Français étaient scolarisés dans ces établissem­ents en 2016, contre 13 000 en 2004.

Petits effectifs, grands projets...

De petites classes couplées à un projet pédagogiqu­e fort, c’est ce qui attire le plus souvent les parents vers les écoles hors contrat. Comme Olivier et Élise Glama, ayant inscrit leurs deux enfants dans l’école L’Arbre de Vie (Toulon), appliquant la pédagogie Montessori à ses 28 élèves âgés de 3 à10ans.« Ce qu’on cherchait, c’est une éducation bienveilla­nte respectant le rythme de l’enfant.»

Entre «liberté» et « fuite de l’uniformité »

« Si j’ai choisi de créer mon école, c’est parce que je fuyais le côté monolithiq­ue de l’Éducation nationale, détaille Arnaud Masson, fondateur du Cours du Faro (Toulon), établissem­ent maternel et primaire mixant méthode Montessori et catholicit­é. Ce qui peut correspond­re à un enfant ne va pas forcément coller avec un autre. »« Le point positif du hors contrat, c’est la liberté,

renchérit Joseph Guerrero, le directeur du Cours Mirabeau, un lycée à deux pas de la gare toulonnais­e. Si je veux mettre une heure de maths supplément­aire aux premières, je le fais dans la minute ! »

Programmes suivis

Les programmes ont beau être libres, la quasi-totalité des établissem­ents suivent ceux de l’Éducation nationale. « On diffère par quelques aspects, comme l’apprentiss­age chronologi­que

de l’histoire », glisse le père NGuyen, de l’école paroissial­e de La Valette. Et pour cause : les enfants souhaitant intégrer le public doivent passer un test d’acquisitio­n des connaissan­ces.

De  à  euros

Les établissem­ents hors contrat ne recevant aucune subvention publique, inscrire ses enfants en leur sein a un coût. De la maternelle à la préparatio­n aux concours d’orthophoni­stes, les frais annuels peuvent varier de 2000 à plus de 4000 euros. Mais les parents affirment s’y retrouver. « Je paye 170 euros par mois pour mes deux enfants inscrits au Cours du Faro, alors que quand ils étaient dans le public, j’étais à 90 euros par mois et par enfant… », affirme Claudia Di Majo, assistante maternelle.

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