Bourse du travail : le syndicat FSU annonce des tensions à la rentrée
Les délégués de la Fédération syndicale unitaire (FSU) se sont réunis, hier, à la Bourse du travail, en vue de préparer leurs actions revendicatives prévues à la rentrée scolaire. Et la secrétaire départementale, Maryvonne Guigonnet, a prévenu : « La vision purement comptable de ce gouvernement ne nous satisfait pas et la rentrée s’annonce riche de tensions, avec la réforme du code du travail, que la FSU, avec les syndicats CGT et Solidaires, continue de contester. »
Un Grenelle de l’action publique
Précisant qu’ils étaient opposés à cette précarité, les représentants syndicaux de l’enseignement ont évoqué leurs inquiétudes sur le nonrenouvellement des contrats aidés, qui assument des missions indispensables dans les établissements scolaires (lire aussi notre dossier à paraître ce samedi). Ils ont également insisté sur les aides au handicap, encore insuffisamment développées. Classes surchargées, manque d’enseignants spécialisés, maintien d’un bac national, terminal et anonyme, ou encore universités surchargées sans moyen supplémentaire : les syndicats ont dressé un constat sans appel des carences de l’Éducation nationale et ont dénoncé tous azimuts. « Depuis des années, on déshabille l’un pour habiller l’autre, ont-ils martelé. Ce sont toujours les mêmes pratiques des politiques ! Qui mieux que l’enseignant sait comment faire une rentrée ? On ne peut réformer sans moyen supplémentaire! » Les militants ont dénoncé le « haro sur les fonctionnaires », listant, entre autres, le gel du point d’indice, la journée de carence ou encore la prévision de 120 000 suppressions de postes. Enfin, la force syndicale locale a repris la proposition de la FSU nationale, à savoir le souhait d’un Grenelle de l’action publique autour de trois axes : les missions dévolues à la fonction publique, le rôle assigné aux agents, ainsi que la programmation budgétaire pour réaliser ces objectifs.