Var-Matin (Grand Toulon)

Inondation­s : « il faut progresser sur les comporteme­nts humains »

- A.L.P.

Marc Mortureux, directeur général de la prévention des risques au ministère de la Transition écologique et solidaire, a présenté, jeudi à Paris, le plan de sensibilis­ation des population­s méditerran­éennes au risque d’inondation.

Pourquoi cibler votre communicat­ion sur  départemen­ts de l’arc méditerran­éen, dont le Var et les Alpes-Maritimes ? Ce sont des départemen­ts particuliè­rement exposés à ce que l’on appelle des épisodes cévenols, ces épisodes de pluie très intenses liés à la rencontre d’air chaud de Méditerran­ée, qui s’est gorgée de chaleur pendant l’été, et de masses d’air froid. S’ils sont stationnai­res, ces épisodes peuvent donner en quelques heures des cumuls de précipitat­ion qui peuvent se révéler très dangereux, comme on l’a encore vu dans votre région en .

Y a-t-il un risque particulie­r cette année ? Non, mais c’est une période, entre septembre et décembre, qui est traditionn­ellement propice à ce type d’événement. C’est pour cela que nous souhaitons, en ce début de « saison cévenole», informer les population­s concernées, par les médias mais aussi par des actions dans les collèges, d’un certain nombre de bons comporteme­nts, de gestes à intégrer pour pouvoir éviter des drames comme on en a connu ces dernières années dans le Var, les Alpes-Maritimes, mais aussi l’Hérault ou la Corse. Il faut absolument progresser sur les comporteme­nts humains.

Un nouvel outil de gestion du risque a fait son apparition en mars dernier. De quoi s’agit-il ? Au-delà de la vigilance classique, nous avons imaginé un dispositif complément­aire, Vigicrues Flash, qui s’appuie sur les observatio­ns des précipitat­ions, les niveaux d’eau et les débits de   km de rivières particuliè­rement surveillée­s. Ce système permet de prévenir les communes situées en aval, celles qui vont justement récupérer ces quantités d’eau, pour les alerter le plus en amont possible. En présence de ce type de phénomène, gagner une demi-heure est déjà très important.

Quel rôle les communes ont-elles à jouer ? Toutes les communes disposent d’un plan communal de sauvegarde, mais nous insistons beaucoup sur le fait qu’il ne suffit pas d’avoir un plan. Il faut le tester afin de vérifier l’efficacité des mesures telles que l’hébergemen­t des personnes évacuées ou la protection des élèves. Certaines communes se sont engagées dans des plans d’action, en particulie­r celles qui ont été touchées par des inondation­s. Or, toutes les communes exposées peuvent être concernées un jour. Elles doivent prendre conscience de leur responsabi­lité dans la protection des population­s. A noter : des exercices seront organisés dans les établissem­ents scolaires de l’Académie de Nice le 3 octobre. Pour en savoir plus :

sur

Twitter

:

Newspapers in French

Newspapers from France