Comme un air de Russie
Les Bleus ont fait un grand pas vers la qualification directe grâce à leur succès 4-0 sur les Pays-Bas. Reste à soigner le goal-average face au Luxembourg
Au coup de froid suédois (revers 2-1) a succédé l’orangeade aoûtienne, et l’équipe de France, parallèlement favorisée par le résultat de Bulgarie-Suède (3-2), a ainsi repris les commandes du groupe A et son destin en main. Avec trois points d’avance sur les Scandinaves, quatre sur les Bulgares et six sur les Néerlandais. Chaque équipe a encore trois matches à disputer, soit neuf points à prendre. Mais le groupe de Deschamps aura l’occasion de soigner sa différence de buts face au modeste Luxembourg, dès demain à Toulouse, avant un dernier tour de piste en octobre (voyage en Bulgarie, réception du Bélarus). La Suède, elle, s’en va défier le Bélarus demain, puis accueillera le Luxembourg et bouclera ses éliminatoires par un déplacement aux... Pays-Bas !
Umtiti : « Une force offensive incroyable »
Dans le bilan individuel, l’équipe de France a largement réussi sa rentrée. Griezmann, dont le statut de leader d’attaque se lézardait, l’a raffermi en répondant enfin aux attentes dans un grand match (ouverture du score, passe décisive, influence revenue). Il a été servi par Giroud, un ton en dessous car sans but mais dont l’efficacité en sélection ne peut être tout à coup remise en cause, même si Lacazette se tient prêt pour le suppléer. Surtout, la jeunesse offensive a encore marqué des points, de la révélation Lemar (auteur notamment d’un doublé) au retour prometteur de Coman, sans oublier le dernier quart d’heure tonitruant signé par Mbappé, auteur de son premier but pour sa 5e sélection. Mbappé frappe déjà à la porte du onze de départ, tant il insuffle de la vitesse et du danger à chaque course et prise de balle. « On a une force offensive assez incroyable. Ça peut être très compliqué pour les équipes adverses » , a savouré Umtiti, qui offre avec Koscielny et Varane des garanties en charnière centrale. Une défense où le latéral droit Djibril Sidibé, qui suscite parfois des doutes, a livré son match-référence, contrairement à Layvin Kurzawa, la doublure de Benjamin Mendy à gauche. « Il y a eu beaucoup de complicité dans les déplacements, le jeu au sol rapide. L’animation offensive a été très performante ce soir (jeudi, ndlr), ceux qui sont entrés sont restés sur le même tempo », s’est félicité Deschamps. Tout en prenant soin de tempérer l’euphorie, car « le niveau international demande beaucoup d’exigences, et demande confirmation ». A vérifier demain contre le Luxembourg.