Var-Matin (Grand Toulon)

Itinéraire médiéval vers Comps et le toit du Var

Depuis Draguignan, on monte en altitude et on redescend au Moyen Âge pour rejoindre l’ancienne commanderi­e templière. Bientôt, on fêtera la Galine grasse pour la fin des moissons

- G. D.

En partant de Draguignan pour rejoindre Comps-sur-Artuby, on remonte jusqu’au milieu du Moyen Âge, au XIIe siècle, en une heure de balade.

Le choc des époques

On quitte Draguignan vers le nord-ouest par la D 955. La route touristiqu­e des gorges de Châteaudou­ble étant fermée depuis les inondation­s de juin 2010, le plus intéressan­t est de monter jusqu’à Ampus, d’où l’on rejoint aisément Châteaudou­ble. L’itinéraire offre des panoramas de cartes postales sur ces deux villages. On dépasse ensuite Montferrat, où il peut être prudent de faire le plein, faute de station-service au-delà. La D 955 grimpe à l’assaut du camp de Canjuers. En passant devant l’entrée du camp, avec ses chars alignés en bord de route, le visiteur fait un sacré saut dans le temps. Un peu comme si l’on voyait surgir des “chariotes” blindées dans le monde de Jacquouill­e. Pendant quelques kilomètres de descente, puis la remontée jusqu’à Comps à 900 m d’altitude, la route traverse une zone militaire. Accès interdit, comme le rappellent fréquemmen­t des panneaux en bord de chaussée.

Vestiges templiers

Juste avant d’arriver à Comps-sur-Artuby, on peut faire une halte pour admirer sur la droite la chapelle Notre-Dame, dite “de la galine grasse ” et son oratoire. La Galine grasse est une fête où les Compsois font un festin à base de poules bien replètes. Elle correspond­rait à la nativité de la vierge et à la fin des moissons. Le fleuron médiéval du village est la chapelle SaintAndré, qui le domine. La bannière qui flotte au vent rappelle que c’est le seul vestige d’une commanderi­e de l’ordre des Templiers. Il ne reste rien du village fortifié qui l’entourait. Une table d’orientatio­n surmonte ce monument historique, et offre un panorama sur le Mont Lachens (1 715 m), toit du Var. Pour se restaurer, deux bonnes tables, dont le Grand hôtel bain depuis 1737, font le renom du village, ainsi qu’un Bistrot de pays.

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