Encore sur courant alternatif
Battu d’un rien par Chambray samedi soir, Toulon/Saint-Cyr se retrouve dos au mur avant un déplacement à Dijon. Mais Thierry Vincent garde confiance en ses joueuses et son plan de jeu
C’est une triste rengaine, aussi triste qu’une rentrée scolaire. Pour la onzième ou douzième fois (voire treizième, à vrai dire, on ne sait plus...) en trois ans, Toulon/Saint-Cyr est tombé face à une équipe pas vraiment supérieure dans le jeu. Mais plus constante sur l’ensemble du match.
Une « remontada » stérile
Samedi soir, Chambray n’a pas connu de réel temps faible. Aucune baisse de régime notable. Au contraire des Toulonnaises, qui ont connu un trou d’air après dix minutes, à la suite d’une exclusion temporaire de Laurie Puleri et de la blessure de Vetkova (touchée au talon, elle passera une scintigraphie aujourd’hui pour connaître la durée de son indisponibilité). Puis un second au pire des moments, après une « remontada » digne du FC Barcelone. « Nous n’avons pas su passer devant, regrette le manager Thierry Vincent. C’est dommage, car cela aurait pu être le tournant du match... » Au lieu de ça, les ReBelles ont dû une nouvelle fois courir après le score. En vain, échouant à un but (28-29). Pour autant, il n’y a pas péril en la demeure. Parce que la saison n’en est qu’à ses balbutiements. Mais surtout parce qu’en dix minutes au coeur de la seconde période, on a vu de quoi est vraiment capable ce collectif. Menées 22-17, les Toulonnaises ont haussé le rythme de deux côtés du terrain. Chambray, dépassé, en est resté coi. Muettes offensivement et spectatrices en défense, les coéquipières de Jacqueline Oliveira n’ont pu que constater les dégâts (22-22, 45e). « Le rythme nous a fait revenir au score, mais c’est ce qui nous a fait perdre aussi, concède Thierry Vincent. Je persiste, après avoir revu la rencontre, que nous n’avons pas fait un mauvais match. C’est ça d’ailleurs qui est difficile à expliquer. Nous perdons malgré une prestation honorable. Mais est-ce que je dois en vouloir aux filles ? Est-ce qu’on peut jouer autrement ? Je ne pense pas... » C’est donc avec la même recette que le TSCV cherchera à s’imposer sur le parquet d’un Dijon diminué (Kpodar et Deroin blessées, Moretto et Dewez coupées pour raisons financières par la DNCG) samedi prochain. En espérant que le courant alternatif suffise...