Feria du Riz à Arles : entre Goya et Miura
Ce week-end, peinture, chant lyrique et musique viennent en renfort de l’art tauromachique sur le sable des arènes romaines
La désormais traditionnelle corrida, douzième du nom, mise en scène cette année par le peintre Hervé di Rosa devrait valoir à elle seule le déplacement en terre arlésienne, ce weekend. Devenue au fil des ans un événement majeur dans le monde de la tauromachie, cette course placée sous le signe de l’art (lyrique, pictural et musical ; le trompettiste Pacho Florès jouera dans les arènes) mettra aux prises Juan Bautista, éblouissant à Pozoblanco, l’inaltérable El Juli toujours aussi impressionnant de technique, de maîtrise et d’efficacité (32 corridas, 51 oreilles et 3 queues) et Cayetano, digne fils de Paquirri. Pour l’occasion, le petit-fils d’Antonio Ordoñez fêtera, jour pour jour, sa onzième année d’alternative prise à Ronda. Ces trois artistes, chacun dans leur registre, combattront le bétail de Domingo Hernandez.
Mi Miura mi Baltasar Iban
Pour dimanche et contrairement à ce qui était initialement prévu, le lot des toros de Miura ne sera pas au complet pour la feria du Riz. Les fauves à la légende noire se sont battus avant l’embarquement et l’éleveur aurait été dans l’incapacité de trouver les trois exemplaires manquants. C’est la version officielle. L’explication tombe à pic après les décevantes courses de Céret en juillet et Béziers en août où les bêtes de la ganaderia de Zahariche, près de Séville, n’ont vraiment pas été à la hauteur des attentes, bien loin en tout cas des Miura de Bilbao. Dimanche, ce sont donc finalement trois toros de Miura et trois exemplaires de Baltazar Iban qui composeront cette corrida de clôture face à Rafaelillo au courage scintillant comme
des grains de sable blond au soleil, de l’impétueux Mehdi Savalli (prophète en son pays ?) à la recherche de contrats et Ruben Pinar, éclatant comme un vin
rouge de Rioja (9 corridas, 19 oreilles, 1 queue).