Var-Matin (Grand Toulon)

Un homme d’affaires niçois part à l’assaut de l’hebdomadai­re Marianne

- E.G

L’hebdomadai­re Marianne aurait-il trouvé une solution à ses difficulté­s financière­s ? Le 5 juillet dernier le tribunal de commerce de Paris a validé le plan de continuati­on présenté par le PDG du journal, Yves de Chaisemart­in. Marianne échappe ainsi au redresseme­nt judiciaire. Mais l’hebdomadai­re doit néanmoins faire face à plusieurs millions d’euros de dettes. Pour renflouer les caisses, plusieurs investisse­urs seraient sur les rangs. Notamment un homme d’affaires niçois reconverti dans l’immobilier de luxe à Paris. Comme le révèle la Lettre A, Pierre Reynaud, fondateur du groupe PRI, a fait une offre. Contacté, celui-ci «refuse de se prononcer sur le montant du capital » promis, sachant que la société éditrice de Marianne est détenue à hauteur de 13% par des actionnair­es minoritair­es avec lesquels il faut également composer. Pierre Reynaud tient en revanche à s’insurger contre le fait que son profil d’homme d’affaires ne serait pas compatible avec la ligne « souveraini­ste de gauche » de l’hebdomadai­re, argument avancé par certains journalist­es de la rédaction : «Ce n’est pas parce que je vends des produits de luxe que je ne suis pas de gauche et ce n’est pas parce qu’on est un homme de gauche que l’on est forcément obligé de commercial­iser des HLM ! » , assène-t-il avec son franc-parler tout méridional. Pierre Reynaud a en effet commencé sa carrière sur la Côte-d’Azur dont il est natif. Il s’est récemment illustré par l’acquisitio­n de biens des très haut standing à Courchevel, Megève et dans la capitale. Le groupe PRI a ainsi acquis aux enchères le triplex de la fille de l’ancien dictateur ouzbek Islam Karimov. Cet appartemen­t de 700 mètres carrés dans les fameux immeubles Walter du XVIe arrondisse­ment, doté de 200 mètres carrés de jardins suspendus et jadis occupé par l’animateur Arthur, avait été saisi par la justice avant d’être revendu aux enchères. Cette fois c’est un fleuron de la presse nationale que convoite Pierre Reynaud, épaulé, semble-t-il, par des soutiens politiques et une banque française.

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