Var-Matin (Grand Toulon)

« Rester souverain à domicile »

Toujours aussi lucide et posé, Laurent Delboulbès aborde sa deuxième saison à Toulon avec un bel appétit. Il apprécie notamment la rigueur et le projet de jeu du nouveau staff

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On a entr’aperçu Laurent Delboulbès contre Pau, avant qu’il ne soit laissé au repos la semaine suivante à Clermont. Conscient de la nécessité des rotations et d’être nombreux au poste, le gaucher est, cette fois, titularisé contre le Stade Toulousain. L’ancien pilier d’Oyonnax, qui a pris ses marques depuis la saison dernière, se montre toujours posé et lucide. Il constate : « On voit tout ce qu’il faut produire pour prendre des points à l’extérieur. On l’a encore vu la semaine dernière à Clermont. On le sait, dans ce championna­t, il faut rester souverain à domicile pour pouvoir avancer au classement et rester bien dans la tête. On a produit deux bons matches. Il faut continuer sur cette dynamique. Les Toulousain­s ont fait un bon début de saison. Ils sont devant nous au classement (6 points contre 5 pour Toulon). Ils vont venir avec des intentions… » Toulouse reste donc une équipe à craindre ? Oui, parce qu’il y a beaucoup de qualités dans le groupe. On sait ce qu’ils sont capables de produire dans l’avancée, d’évoluer debout, de jouer avec les off-load. Ils ont produit de très belles séquences sur leurs deux premiers matches. Ça reste une très bonne équipe, très compétitiv­e. On va les respecte.

En évitant de commettre trop de fautes ? On a vu ce que cela nous a coûté à Clermont. Ce sont des faits de jeu. On les a identifiés, on en a discuté. Après, il nous appartient de mettre la même agressivit­é mais avec plus de discipline pour exister. Toutes les opposition­s sont compliquée­s. Il n’y a plus de petits matches.

Le fait d’enchaîner les gros matches dès le début ? À un moment ou a un autre, il faut les jouer. Au début ou à la fin, c’est pareil... Toutes les opposition­s sont compliquée­s. On va donc prendre les matches comme ils viennent, d’abord penser à Toulouse puis se pencher sur Montpellie­r... Avec un nouveau staff, les choses ont déjà beaucoup changé cette saison ? Le staff a apporté un peu de rigueur dans le déroulemen­t de la semaine et dans le contenu de la journée. Tout le monde a pu s’apercevoir qu’au niveau du jeu, c’est un peu différent cette année de ce que l’on a pu faire l’année dernière avec les moyens du bord. Aujourd’hui, c’est plus rythmé. Les entraîneme­nts sont plus courts mais beaucoup plus intenses. Le projet de jeu proposé est intéressan­t car il implique tout le monde sur le terrain.

Votre première saison s’est globalemen­t bien déroulée. Qu’attendezvo­us de la seconde ? J’arrivais d’Oyonnax, où c’était compliqué sportiveme­nt... Et on a eu la chance de finir au Stade de France, même si le résultat n’était pas au bout. Mais maintenant, c’est derrière. On repart de zéro. Tout reste à faire, même si c’est sûr que j’ai quelques repères et de meilleures bases.

Qu’est ce qu’on vous demande plus particuliè­rement ? On nous demandait déjà de nous déplacer mais avec le nouveau staff, on voit un peu plus loin. Ils calculent notre temps de replacemen­t après plaquage, nos réactions sur les soutiens et les remises en jeu où l’on avait tendance à se reposer un peu. Ils insistent vraiment là-dessus et la priorité du cinq de devant est vraiment de rester actif et disponible. On a beaucoup travaillé pour ça en préparatio­n physique et ce sont des habitudes à prendre. Car il ne faut pas non plus avoir des courses inutiles et courir comme un poulet sans tête. Ça viendra au fil des matches...

 ?? (Photo Laurent Martinat) ?? Laurent Delboulbès s’est fait l’an passé une place au soleil de Toulon. Mais le pilier ne se croit pas arrivé pour autant.
(Photo Laurent Martinat) Laurent Delboulbès s’est fait l’an passé une place au soleil de Toulon. Mais le pilier ne se croit pas arrivé pour autant.

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