Var-Matin (Grand Toulon)

«Le rugby, une transmissi­on»

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Ils étaient tous les deux de la belle aventure du RCHCC la saison dernière, et ils ont au moins un autre point commun : ils sont catalans, avec l’accent qui va bien. Mathieu Pla (à gauche) est originaire de Torreilles, Mathieu Pallarès de Saint-Cyprien. Sur le littoral. Pas juste à côté de Céret la montagnard­e, frontalièr­e de l’Espagne, donc. Mais l’esprit « sang et or » et la fièvre ovale qui plane sur ces irréductib­les contrées, ça leur parle. Forcément.

Où avez-vous démarré le rugby ? Mathieu Pallarès: J’ai commencé à XIII à Saint-Cyprien, et ensuite j’ai rejoint le centre de formation de l’Usap (Perpignan) en Crabos. Mathieu Pla: Moi j’ai démarré à Torreilles, et puis j’ai fait toute mon école de rugby à l’Usap, des benjamins aux Crabos.

Vous retournez régulièrem­ent au pays ? Les deux: On a toute notre famille là-bas. On n’a pas beaucoup de week-end de libre, mais dès qu’on en a un, on y va.

Qu’est-ce que ça représente, le rugby, pour un Catalan ? M. Pallarès : C’est un passage obligé pour les garçons. On a tous un parent, un grandparen­t ou des grands frères qui ont joué à ce sport. Et on a envie de les imiter. Je ne dirais pas que c’est une religion. Mais c’est une transmissi­on. M. Pla: Pareil. J’ai suivi les traces de mon père, de mon frère, des grands-pères. Dès qu’on naît, on nous met un ballon ovale dans les bras. M. Pallarès: C’est une vraie culture. Une tradition. Que ce soit à XIII ou à XV, avec les Dragons ou l’Usap...

Céret est un promu comme vous. Est-ce que vous vous méfiez de vos « compatriot­es » ? M. Pallarès: Bien sûr ! Il y a plusieurs mecs contre qui on va jouer, notamment Thomas Aniès, avec qui je jouais au centre de formation à Perpignan, qui sont de super joueurs. Oui, il faut s’en méfier. Et ne surtout pas les prendre de haut. C’est la pire des attitudes à avoir face à un promu, d’autant plus catalan ! Ils ont une grosse fierté, un gros mental, un peu d’orgueil... M. Pla: Ce sera forcément un match compliqué. C’est le premier, c’est sûr qu’ils ne lâcheront rien. Ils vont vouloir prendre le dessus. En plus, ils font quand même une bonne saison, avec un quart de finale. M. Pallarès: Et puis ils n’ont quasiment pas eu de recrues. Le groupe est presque le même qu’en Fédérale . Donc ils se connaissen­t bien.

Qu’attendez-vous de cette saison ? M. Pallarès: Prendre autant de plaisir que l’an dernier, se confronter à d’autres exigences. Pour l’instant, tout se passe bien. M. Pla: L’état d’esprit est bon. L’an dernier on l’a prouvé en allant chercher le Bouclier. Et on l’a gardé. On va prendre les matches les uns après les autres, mais on arrive avec les mêmes ambitions. On a envie de se frotter à ce qui se fait de mieux en Fédérale . Et les recrues ont le même état d’esprit. Ce sont des bons mecs qui sont arrivés.

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