Un parcours du combattant
Chronopost est-il comme ses dirigeants le disent « Le service de livraison le plus
rapide » ou ainsi que certains utilisateurs le pensent l’un des moins diligents ? Quoi qu’il en soit, je suppose que bien qu’il coûte aussi cher qu’un billet de TGV, Chronopost n’utilise pas les trains postaux de nuit puisque tout colis apporté après h n’arrive que le surlendemain. Les préposés locaux qui sont chargés de porter les missives à domicile et en cas d’absence de téléphoner au destinataire pour l’aviser de leur passage ne doivent pas prendre toujours à la lettre leurs consignes : passages hypothétiques ; coups de fils inexistants ; coordonnées mystérieuses. Circonstances aggravantes, le Cannois qui attend en vain son Chronopost ne dispose que d’un numéro Cristal basé à Paris et d’un bureau situé à Valbonne. Résultat : quand le paquet n’arrive pas comme souhaité et promis, c’est un véritable parcours du combattant que de déterminer auprès de qui on doit réclamer et, pour pallier une distribution problématique, à quelle adresse il faut se rendre. Avec beaucoup de chance, on finira par échouer – mais avec quel retard ! – chez un marchand de vin de la cité des Festivals auquel on a confié l’encombrant objet avec mission, j’imagine, de le conserver entre deux bonnes bouteilles de bordeaux. Bref, si vous avez peur d’attrister vos amis et connaissances en leur communiquant trop vite une mauvaise nouvelle, ne
cherchez pas d’autre transporteur...