Gérard: un budget de  € entre vins de garde et vins de soif

Au lieu du rayon vins de la grande surface où on lui a donné rendez-vous, c’est à la librairie que l’on retrouve Gérard. La cinquantaine rayonnante, ce Maximois créateur d’événements dans le golfe de Saint-Tropez compulse frénétiquement La Revue du vin de

France « spéciale Foires aux vins ». En fin connaisseur, il détaille l’offre et ajuste sa stratégie d’achats pour faire le plein de sa cave enterrée qui plafonne à 16° pour une hygrométrie constante de 80 %.

La quête des petites appellations

«Je recherche autant des vins de soif, à boire entre copains que des vins de garde. En général mon budget tourne autour de 1000 à 1200 euros. Pour un an, ce n’est pas tant que ça! », sourit-il entre deux repérages.

« Étant donné que nous sommes en Provence, j’en profite pour rechercher autre chose. Notamment des petites appellations peu connues: Sud ouest, Languedoc, vallée du Rhône… Quelques vins étrangers aussi, Argentine, Chili, Espagne, il y a des pépites! », avance-t-il tout en lorgnant sur les médailles qui ornent les bouteilles. « Celles du Concours général agricole de Paris ou du Concours des vins de Macon peuvent faire la différence », estime Gérard.

Ne pas oublier le caviste indépendant

Concernant les grands vins, là aussi la stratégie est de mise. « J’achète en priorité les seconds vins des grands crus classés. Dans les Margaux par exemple, je vise les Sirènes de Giscours plutôt que le Château Giscours, en sachant que ce sont des vignes plus jeunes mais auxquelles le vigneron apporte le même soin », conseille-t-il. Si Gérard compare l’offre, il se limite toutefois à deux/trois enseignes pour ses achats. «Leclerc, Carrefour et Géant Casino sont mes préférées. Je n’oublie pas les cavistes indépendants qui suivent les vins à longueur d’années à la différence de la grande distribution qui met des cuvées en avant juste durant leur foire », précise Gérard qui vise en priorité rouges et blancs.