Prêt pour sa grande première
derrière l’Allemand Marvin Fritz, quand soudain son pneu explose littéralement. Je reçois des éclats de pneu un peu partout sur moi. Je coupe les gaz, je me déporte, et quand je le dépasse au sol, sa moto est coupée en deux.
Ça s’annonce chaud cette année ? Le Bol est toujours une épreuve spectaculaire pendant laquelle il faut tenir le rythme. En général, on pilote pendant cinquante-cinq minutes mais pour ma part, je me repose vingt minutes toutes les deux heures après avoir mangé et m’être fait masser. Je ne dors pas beaucoup. L’an passé, j’ai dû rouler onze heures quarante tout seul : un coéquipier a fait un malaise et l’autre était trop fatigué. Mon record du tour des , km au Ricard est ’’’. Et avec ma Suzuki montée Pirelli que le staff a bien préparée, je suis confiant. J’ai de bonnes sensations. On y est ! Après une belle expérience, il y a quelques mois aux Heures du Mans moto, et de bons résultats au championnat de France cm (un podium, notamment), Léo Challamel, recruté par le quadruple champion du monde d’endurance Hervé Moineau, est dans les starts pour son premier Bol d’Or. À domicile, donc, cette fois ! « C’est cool de voir du monde qu’on connaît, confirmait le Toulonnais, hier, juste avant d’entamer les qualifs. C’est hyper motivant pour se donner à fond. » En attendant le début des choses sérieuses, le jeune homme prend ses marques sur site. Avec ses équipiers Christophe Auzoux et Florent Chesnais, et sur son bolide. « Je me régale ! On a eu des premiers essais mardi, et je prends vachement de plaisir sur la moto. » Demain, à heures pile, Léo Challamel, en local de l’étape, devrait prendre le départ sur la « », avec l’idée ferme de boucler ce tour de cadran. En pleine forme physique, et le moral gonflé à bloc. Il faudra bien ça ! F. R.