Var-Matin (Grand Toulon)

Encore en dents de scie

Entamée par deux revers au Trophée des Champions et un triste nul en Starligue, cette nouvelle saison démarre mal. Même si l’entraîneur refuse d’accabler ses joueurs, le jeu du SRVHB inquiète

- LAURENT SEGUIN

Évidemment, Raphaël Caucheteux ne sera pas d’accord avec nous. Bien sûr, le buteur du SRVHB, qui a quand même laissé une « ratiche » dans la bataille, refusera de dire que son équipe n’a pas mordu à pleines dents dans sa première rencontre de championna­t.

« Quand on voit Nantes et Paris, c’est fluide »

Mais d’un autre côté, on mentirait comme des arracheurs de dents si l’on vous disait le contraire. Car très franchemen­t, et même si après l’attente de tout un été le constat est un brin amer, il faut aujourd’hui se résoudre à admettre qu’il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la molaire jeudi soir pour la reprise d’une équipe peu inspirée. Pertes de balles, transmissi­ons laborieuse­s et attaques placées trop lisibles ont en effet empêché le SRVHB de développer un jeu digne de ses ambitions. Et là-dessus au moins, l’ailier gauche semble d’accord. « Il y a beaucoup d’approximat­ions, concède Raphaël Caucheteux. Quand on voit Nantes et Paris, c’est fluide. Nous, on a un jeu encore trop saccadé. Mais c’est à l’image de notre préparatio­n et notamment du match contre Montpellie­r au Trophée des Champions (Saint-Raphaël menait de trois longueurs à la pause avant d’encaisser cinq buts sans marquer pour finalement plonger, Ndlr). Nous avons des hauts et des bas dans un même match. »

Joël Da Silva positive

Incapables de marquer pendant treize longues minutes en milieu de leur seconde période contre Dunkerque, après une bonne série de quatre buts d’affilée, les Varois ont à nouveau montré l’image d’une équipe en dents de scie. Une équipe que l’entraîneur Joël Da Silva refuse pourtant aujourd’hui d’accabler. « Je pense sincèremen­t que l’on a pris un point et ce n’est pas le même que celui de l’an dernier (pour son premier match de la saison, le SRVHB menait de sept buts à la pause contre Saran avant de concéder le nul, Ndlr). Dans le comporteme­nt, c’est bien d’avoir eu cette dernière balle pour gagner. » Un dernier tir que le jeune Arthur Vigneron, en réussite quelques secondes plus tôt sur l’égalisatio­n, a finalement vu repoussé par le gardien nordiste, William Annotel. Une dernière occasion qui nous oblige aujourd’hui à conclure que le SRVHB s’est encore cassé les dents pour sa reprise. Alors même avec une incisive en moins, jeudi prochain à Chambéry, il va vite falloir montrer les crocs.

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