Ça baigne pour les eaux de baignade de l’agglo
Tous les matins de début juin à fin septembre, Véolia pratique des prélèvements sur les plages de l’agglomération. Bonne nouvelle : pour l’instant, aucune pollution bactériologique n’a été décelée
Tous les matins, leur journée de travail commence par un tour à la plage. Pas question, cependant, de déplier la serviette : s’ils profitent du rivage, c’est pour réaliser des prélèvements des eaux de baignade. À peine le temps de jeter un oeil sur l’horizon qu’il faut filer vers le laboratoire de Véolia, le long de la voie ferrée à La Garde. Moins carte postale comme décor. Le temps d’enfiler une blouse, commence la partie analyse proprement dite. Sans rentrer dans les détails d’un protocole que le gestionnaire de l’eau conserve jalousement, ils se lancent dans une « analyse de biologie moléculaire ». Objectif: détecter la moindre pollution bactériologique. «Ça fait deux ans que nous avons un contrat avec la communauté d’agglomération Toulon - Provence - Méditerranée (TPM) pour surveiller de manière régulière la qualité des eaux de baignade sur les sept communes littorales de l’agglo», explique Isabelle Néreau, responsable du suivi des eaux de baignade pour Véolia. Cette «gestion active» permet de vérifier que tout va bien pour une petite dizaine de plage par jour. Et à la mi-septembre, le bilan de l’été 2017 a de quoi donner le sourire aux baigneurs. «En gestion active, on n’a noté aucune non-conformité. L’eau a été d’excellente qualité », assure-t-elle.
Analyse express
Quelques alertes ont toutefois donné des sueurs froides aux mairies. Lorsqu’elles ont un doute et remarquent un risque de pollution, les municipalités demandent à Véolia de réaliser une analyse en urgence. «En 3h30, on peut leur dire s’il y a un risque sanitaire. La mairie peut alors savoir si elle doit fermer la plage ou l’ouvrir sans danger. » C’est arrivé à quelques reprises durant l’été, à La Seyne (les Sablettes) et à Six-Fours ; mais, comme la baignade était interdite en attendant les résultats, personne n’a barboté dans un bain de bactéries. Pourtant, pas question de relâcher la vigilance. Si la qualité de l’eau a été au rendez-vous de l’été, c’est aussi dû à des conditions météo particulièrement sèches depuis le mois de juin. En limitant les écoulements vers le rivage, l’été a décidé lui-même de s’offrir des eaux cristallines.