Var-Matin (Grand Toulon)

La SNSM fête ses  ans !

Tout au long du week-end, au port Saint-Pierre, la Société nationale de sauvetage en mer, comme la station hyéroise, fêtent leurs 50 ans d’existence. L’occasion de découvrir la SNSM

- Textes : Florian DALMASSO fdalmasso@nicematin.fr Photos : Laurent MARTINAT et F. DA.

Président de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) depuis désormais quatre ans, Xavier de la Gorce est, durant tout le week-end, en visite dans le Var. À Hyères, plus précisémen­t. Autour des bénévoles des différente­s stations du littoral, Xavier de la Gorce a fêté les 50 ans de la structure. Formations, recrutemen­t, enjeux financiers, appel à la solidarité, nous l’avons rencontré.

Quelle est la vocation première de la Société nationale de sauvetage en mer ? Il faut savoir que la SNSM existe depuis  ans. Avant elle, c’était le sauvetage en mer qui assurait ce service. Aujourd’hui, l’objectif de notre structure est de secourir nos concitoyen­s qui se trouvent en difficulté au large. Nous sommes en mesure, nuit et jour,  jours par an, et de manière bénévole, avec des personnes qualifiées, de porter assistance.

Cinquante ans d’existence, ce n’est pas rien… C’est un bel anniversai­re. Mais plus globalemen­t, c’est une année exceptionn­elle pour la SNSM. La structure est devenue grande cause nationale. Enfin, en , nous avons lancé la première journée nationale des sauveteurs en mer. C’est tout nouveau. L’objectif est de pérenniser cette manifestat­ion et d’en faire, chaque fin juin, un événement annuel.

Combien de stations, d’antennes de la SNSM dénombre-t-on en France ? Au total, nous disposons de  stations, à la fois sur la métropole et les Outre-Mer. Nous avons surtout  centres de formation et d’interventi­on (CFI). Le but étant de former de jeunes nageurs sauveteurs que l’on met à dispositio­n des maires pour la saison estivale.

Sur une année, combien d’interventi­ons la SNSM effectue-t-elle ? On tourne autour de   interventi­ons… Ce qui représente  personnes secourues. Les chiffres sont légèrement en hausse cette année. On remarque surtout que l’on porte secours, pour  %, à des plaisancie­rs. Et dans ce cadre-là, notre action de prévention est essentiell­e. Il y a encore beaucoup trop d’imprudence, d’insoucianc­e voire d’inconscien­ce. La mer, ce n’est pas se promener sur le sable. Les conditions peuvent changer très vite. Encore plus ici.

En , la SNSM, c’est combien de bénévoles ? Nous sommes   bénévoles ! C’est forcément une fierté. Parmi ces bénévoles, il y a   sauveteurs embarqués,   nageurs sauveteurs et environ   bénévoles qui ont des tâches administra­tives, de secrétaria­t, etc.

Comment attirer les jeunes vers votre structure ? En tant que président national, les bénévoles, c’est l’une de mes principale­s préoccupat­ions. Je souhaite les fidéliser, les qualifier et les renouveler. Ne serait-ce que pour être nageur sauveteur ou sauveteur embarqué. Le renouvelle­ment et la motivation sont tout bonnement essentiels pour la SNSM.

Comment susciter cette motivation ? Une station de sauvetage, c’est d’abord des amis, des passionnés de la mer. Des gens engagés. On retrouve un certain esprit de famille. C’est ce mélange si particulie­r qui permet à la structure de fonctionne­r. La SNSM est une maison de vraies valeurs. Profondes et partagées. Trois facteurs en font le ciment : l’amitié, la passion de la mer et le sens de la mission.

En tant que président, vous axez votre travail sur la formation… Oui. C’est une clé. Nos sauveteurs doivent être qualifiés. C’est un métier et ça nécessite des exigences. De notre côté, nous assurons ce service. Mais il faut par exemple, d’un autre côté, que le renouvelle­ment des bateaux suive…

Et ce n’est pas le cas ? On ne va pas se mentir, ce qui nous manque cruellemen­t aujourd’hui, ce sont les finances. Nous n’avons plus de visibilité sur les investisse­ments. Ce point est embêtant. On vit année après année. Tout l’enjeu de ma mission, c’est de pouvoir redonner un nouveau souffle à la SNSM. Pour cela, je m’adresse au gouverneme­nt. Quel est votre message ? Le sauvetage, c’est une responsabi­lité qui relève de l’État. C’est le garant de notre sécurité. Au titre des convention­s internatio­nales. La France, tout comme les autres pays, détient des zones de sauvetage. Ce n’est pas pour cela que nous allons lui demander de tout payer, bien entendu. Aujourd’hui, l’État, c’est  % de notre budget. Sur  millions! Afin d’aider nos structures, j’en appelle donc à la responsabi­lité de l’État.

 ??  ?? Afin de dignement fêter les  ans de la SNSM et de la station hyéroise, les bénévoles se sont livrés à quelques démonstrat­ions, notamment avec les chiens de sauvetage. La fête se poursuit aujourd’hui, sur le môle central du Port SaintPierr­e, à Hyères.
Afin de dignement fêter les  ans de la SNSM et de la station hyéroise, les bénévoles se sont livrés à quelques démonstrat­ions, notamment avec les chiens de sauvetage. La fête se poursuit aujourd’hui, sur le môle central du Port SaintPierr­e, à Hyères.
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Xavier de la Gorce, président national de la SNSM.

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