Le premier agenda de Brigitte

Mercredi. Mon Manu est rentré trempé des Antilles. Dommage que le snobisme des riverains du Faubourg Saint-Honoré m’empêche de faire sécher notre linge aux fenêtres de notre appart privé. Jeudi. Doudou de Matignon est venu prendre le petit-déjeuner. Comme mon illustrissime mari n’avait pas le temps de le voir, je lui ai tenu compagnie. Il se demande s’il n’aurait pas mieux fait de rester au Havre. Les facteurs m’apportent trois sacs entiers de demandes de secours. Mon Manu me conseille de répondre à chacun par un mot gentil de ma main en espérant qu’il pourra revendre cet autographe. Car pour la fraîche, Mon Manu a dû racler les fonds de tiroirs pour trouver les  millions offerts aux sinistrés de Saint-Barth et qui, je l’espère, ne tomberont pas dans la poche des Balkany. Vendredi. Mon Manu prépare son prochain coup: un  mètres haies disputé contre Donald Trump sous l’Arc de Triomphe. Samedi. Conférence avec le chef de l’Elysée. Il était là avant nous. Il sera là après. Il m’avoue avoir remplacé ses livres de cuisine par les rapports de la Cour des comptes. Dimanche. J’ai consolé Bruno Roger-Petit, le porte-parole que Mon Manu a engagé pour ne surtout rien dire. Promenade incognito en compagnie des journalistes de La Veillée des chaumières. A tout hasard, j’avais emmené Personne, notre nouveau labrador. Il est plus obéissant que le gouvernement. Mais un peu moins propre.