Un marathon d’idées pour révéler le coeur de ville
Toulon Six étudiants de Kedge Design et du lycée Anne-Sophie Pic ont été les lauréats ce week-end du concours créatif de 24 heures associant culture, architecture et numérique
Vingt-quatre heures pour faire émerger un projet créatif mettant en valeur le coeur de Toulon et révéler ses atouts : tel a été le défi relevé, ce week-end, par une cinquantaine de personnes aux différents profils (étudiants, architectes, habitants et commerçants). Ce « hackathon » s’inscrit
(1) dans l’événement hors les murs du Conseil d’architecture d’urbanisme et de l’environnement du Var (CAUE). Avec le concours de l’association TVT dédiée à l’innovation et au développement économique et territorial du Var et le Port des Créateurs, cette manifestation a permis à huit équipes multidisciplinaires de « pousser leur créativité aussi loin que possible pour concevoir un produit numérique mettant en valeur le coeur du centre-ville. » Dans ce bouillonnement d’idées, au coeur des ateliers du Port des Créateurs, place des Savonnières, l’équipe numéro 7, baptisée « Toulon Maton », a séduit le jury.
Le constat
« Dans la ville, on ne prend pas forcément le temps de regarder chaque détail de l’architecture. On ne prend pas le temps d’élever son regard en restant concentré sur un point particulier », a constaté cette étudiante de Kedge Design.
L’objectif
Les lauréats du concours créatif – Camille Delfour (BBG Architecte), Gwena Hervé, Johana Lyons, Manon Vialkitirath et Pascal Thibault (Kedge Design), et Petronille Guillonneau (lycée Anne-Sophie Pic) – ont été récompensés, samedi soir, sur l’archistructure éphémère située place de l’Équerre. Ils avaient ciblé leur projet : « S’approprier ou plutôt se réapproprier le centre ancien, s’amuser, mais aussi partager en créant une interconnexion sociale .» Comment ? Il suffit d’accepter un défi en se mettant en scène dans l’espace et en se prenant en photo.
Le concept
Via une borne, style « boîte à selfie », installée sur une place emblématique (Liberté ou l’Équerre par exemple), la personne est incitée à relever le défi ludique. « Cela pourrait , par exemple, être celui de toucher avec son pied un élément rose de la fresque de la place de l’Équerre », commente cette étudiante. « Une fois la photo prise, la personne peut laisser un commentaire en rapport avec l’endroit via le hashtag (mot-clic ou mot dièse en français qui permet de transformer en lien cliquable un sujet de discussion, Ndlr). « La personne, dont la photo pourra s’afficher sur différents bâtiments de la ville, pourra alors cliquer sur le plan les sites identifiés et voir toutes les photos prises sur les différentes places de la ville », commente cette étudiante. « Nous avons voulu utiliser le numérique de cette façon pour relier les différentes communautés et les habitants de Toulon, et non pas les isoler au moyen d’applications. » Si l’équipe cible principalement les jeunes, elle vise à réaliser un « visuel assez attractif pour donner ce sentiment de rapprochement entre toutes les générations .» Ce groupe de jeunes souhaite inciter tous ceux « qui ne prennent pas de selfie avec leur téléphone à le faire avec cette borne, installée dans la ville ». Ce projet original pourrait, pourquoi pas, se tracer
un chemin dans le centre ancien.