Une réponse à la loi littoral
La loi littoral de et, surtout, son « décret plage » de sont clairs. Les établissements sont ainsi limités en taille, calculée par rapport à celle de la plage. Et seules sont autorisées les installations démontables, et donc démontées à la fin de saison, dont la durée est de six mois (). Problème : ce décret est resté longtemps inappliqué. Ce n’est que depuis quelques mois que l’État a décidé de sévir et n’hésite plus à détruire les établissements « en dur » récalcitrants.
Avec environ plages privées, le sud-est de la France concentre un tiers de l’offre nationale des établissements de plage, essentiellement dans le Var et les Alpes-Maritimes. Sources d’attractivité touristique, ils génèrent par ailleurs des redevances importantes pour les communes. Et pour cause : concédées par l’État aux Villes, les plages sont ensuite confiées par celles-ci au privé, après appel d’offres, via des délégations de service public.
Nombre de plagistes et d’hommes politiques, brandissant la menace d’une réduction drastique des plages privées si les établissements en dur se voyaient forcés de disparaître, souhaiteraient aujourd’hui que le décret autorise à ne démonter les installations qu’en fin de concession, et non tous les ans comme le prévoit la loi. À noter que c’est justement au moment du renouvellement des concessions que s’applique la nouvelle réglementation, d’où la levée de boucliers actuelle.
Pour les frères Marcas, qui ont donc prévu des installations facilement démontables, pas de doute : « La loi littoral est une loi décriée, mais c’est une bonne loi ». Et d’expliquer : « Laisser la plage en jachère six mois dans l’année lui permet de se reposer. Quand on voit une plage rongée, c’est qu’elle est morte, comme n’importe quel éco-système surexploité ». 1. Les stations classées peuvent étendre cette durée à huit mois, ou à onze mois pour celles justifiant d’un office de tourisme 4 étoiles depuis 24 mois et de 200 chambres ouvertes en moyenne du 1er décembre au 31 mars.