Pour relever la tête
À St-Martin depuis samedi, les hommes du bâtiment de la Marine nationale ont commencé les opérations nécessaires à la reconstruction après l’ouragan.
Cecmed à Tonnerre ,on vous reçoit fort et clair. À vous.» Dans le centre d’opérations maritimes de la préfecture de Méditerranée, le capitaine de vaisseau Ludovic Poitou apparaît à la passerelle du Tonnerre. Via un écran. La liaison satellite est bonne. Le moral aussi. Le 13 septembre dernier, le bâtiment de projection et de commandement de la Marine nationale et ses quelque 530 hommes ont pris la mer pour Saint-Martin, l’île ravagée par le passage de l’ouragan Irma. Ils y sont arrivés depuis un peu plus de 48 heures lorsque la visioconférence débute à Toulon. C’est Stanislas Gentien, porte-parole de la préfecture maritime, qui vient aux nouvelles du navire basé dans la rade. Six fuseaux horaires plus loin, le pacha répond. «Depuis samedi, en fin de matinée, nous procédons à des manoeuvres de déchargement, de matériel de l’Armée de terre et d’hélicoptères notamment, ainsi que du groupement de plongeurs démineurs de Toulon, énumère l’officier. Nous mettons tout en oeuvre pour mettre ces équipes au travail dès que possible. »
Bon accueil
En l’occurrence, les opérations de déblayage, tant sousmarines que terrestres, dans les écoles par exemple, ont débuté dès dimanche, « en coordination avec les autorités locales et les autres acteurs militaires sur place», précise le commandant Poitou. Sur place justement, les marins n’ont pu que constater la désolation. «Le paysage est dévasté, mais, insiste le pacha, la population est résolument tournée vers la reconstruction: la vie reprend à SaintMartin et l’accueil est exceptionnel. » Bref, jusqu’ici, aucune difficulté. Une bonne nouvelle pour les hommes du Tonnerre qui, pour l’heure, n’ont pas idée du temps qu’il leur faudra rester « en soutien des efforts de rétablissement». «À vous. »